La SNI renonce à la cession d’Attijariwafa bank

Le holding appartenant à la famille royale fait marche arrière quant à un désengagement partiel de sa filiale bancaire. La réduction de l’endettement du groupe, déjà bien engagé, l’a incité à oublier définitivement cette option.

Attijariwafa Bank est à présent le premier groupe de la zone CFA par le nombre d’agences. En photo, sa filiale sénégalaise. © SYLVAIN CHERKAOUI POUR J.A.

Attijariwafa Bank est à présent le premier groupe de la zone CFA par le nombre d’agences. En photo, sa filiale sénégalaise. © SYLVAIN CHERKAOUI POUR J.A.

fahhd iraqi

Publié le 22 mars 2016 Lecture : 1 minute.

Attendue depuis 2010, la cession de quelque 18% du capital d’Attijariwafa bank par la Société nationale d’investissement (SNI) n’est plus à l’ordre du jour. Dans un entretien accordé au quotidien marocain L’Économiste, le président du holding détenu par la famille royale l’a laissé entendre.

« Attijariwafa bank et Managem (mines et hydrométallurgie) sont des entreprises de grande qualité, bien gérées, dotées de stratégies claires et ambitieuses pour leur développement et ne nécessitent aucunement le recours à un partenaire », a déclaré au quotidien Hassan Ouriagli, le PDG du holding qui déploie une nouvelle stratégie depuis un an.

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Contacté par Jeune Afrique, un connaisseur des arcanes du groupe confirme qu’un désengagement partiel de la filiale bancaire est devenue une option caduque. « Céder une part d’Attijariwafa bank ? À quoi bon, le groupe SNI a sensiblement réduit son endettement et n’a donc plus vraiment besoin des milliards de dirhams que pouvait rapporter cette cession », indique cette source.

Réduction de la dette de la SNI

L’annonce d’une réduction de la participation de la SNI dans Attijariwafa bank, de 48% à moins de 30%, avait été faite dans la foulée de la fusion en 2010 entre le groupe Omnium Nord Africain (ONA) et la SNI, sa société mère.

Une opération qui avait impliqué un retrait des blocs de valeurs couvertes par les deux groupes et cotées à la Bourse de Casablanca. La SNI avait alors levé plus de 10 milliards de dirhams de dettes pour financer les offres publiques de retrait. La cession d’au moins 18% d’Attijariwafa bank devait alors rapporter de quoi réduire les dettes financières de la SNI qui culminaient à 28 milliards de dirhams fin 2011. Depuis, le groupe s’est totalement désengagé de plusieurs filiales agro-alimentaires et a réussi à ramener son endettement net à 9,5 milliards de dirhams à la clôture des comptes à la fin du premier semestre 2015.

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