Burundi : un second officier de l’armée, le major Didier Muhumpundu, a été assassiné

Un second officier, le major Didier Muhumpundu, a été tué dans la journée de mardi à Bujumbura, quelques heures seulement après l’annonce de l’assassinat du lieutenant-colonel Darius Ikutare, accusé d’être impliqué dans la répression.

Officiers de police à un bureau de vote, à Bujumbura, le 21 juillet 2015/ © Jerome Delay/AP/SIPA

Officiers de police à un bureau de vote, à Bujumbura, le 21 juillet 2015/ © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 23 mars 2016 Lecture : 1 minute.

Le major Didier Muhimpundu a été « tué par un criminel non identifié dans la soirée du 22 mars dans un bar » de la capitale burundaise, a confirmé sur Twitter le porte-parole de l’armée burundaise, Gaspard Baratuza, ce mercredi.

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Selon des témoins, l’officier d’état-major, issu de l’ancienne armée dominée par la minorité tutsie, a été abattu aux environs de 20H00 locales (19H00 GMT) alors qu’il était dans un bar du centre-ville de Bujumbura.

C’est clairement un piège qui lui a été tendu

« Il a reçu un coup de fil de quelqu’un qui lui a demandé de le retrouver dehors, il est sorti (et) il a été tué par balles à ce moment là », a expliqué à l’AFP un haut gradé de l’armée, sous couvert d’anonymat. Selon lui, « c’est clairement un piège qui lui a été tendu ».

Cet assassinat survient quelques heures à peine après celui du lieutenant-colonel Darius Ikurakure, abattu alors qu’il se trouvait dans l’enceinte de l’état-major général de l’armée à Bujumbura. Issu de l’ancienne rébellion hutue du CNDD-FDD, il était régulièrement cité dans des cas de disparitions forcées ou de torture dans les quartiers contestataires de la capitale burundaise.

Craintes d’une recrudescence des violences

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« Ce qu’on craint le plus, c’est que le Burundi ne retombe dans un nouveau cycle d’assassinats ciblés, de représailles, comme on l’a vécu après l’attentat contre le général Adolphe Nshimirimana« , début août 2015, a réagi un diplomate occidental en poste au Burundi, sous couvert d’anonymat. Or, « on semble s’y diriger tout droit », a-t-il ajouté.

Le chef d’état-major de l’armée burundaise, le général Prime Niyongabo, qui a lui-même réchappé d’une embuscade à Bujumbura en septembre 2015, a appelé dans un communiqué les militaires, partout où ils se trouvent, à rester sereins, calmes et unis pour résister à toute forme de manipulation visant à détruire les Forces de défense nationale (FDN).

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