Attentats de Bruxelles : qui sont les frères El Bakraoui, identifiés comme deux kamikazes ?
Les deux frères El Bakraoui ont été identifiés parmi les auteurs des attentats de Bruxelles, qui ont frappé la capitale belge le 22 mars, a confirmé mercredi la justice belge. L’un a agi à l’aéroport de Zaventem, l’autre à la station de métro Maalbeek.
Les frères Ibrahim et Khalid El Bakraoui, nés à Bruxelles, ont été identifiés comme deux des kamikazes des attentats coordonnés qui ont fait 31 morts et 270 blessés à Bruxelles le 22 mars, a indiqué mercredi le procureur fédéral belge, Frédéric Van Leeuw.
Ibrahim El Bakraoui, 29 ans, de nationalité belge, a été identifié grâce à ses empreintes comme étant l’un des auteurs des attentats de l’aéroport. Il figure au milieu de la capture de la vidéo de surveillance de l’aéroport de Zaventem de Bruxelles, diffusée par la police fédérale belge, qui montre trois suspects.
Selon des sources policières, le second kamikaze, qui s’est fait exploser à l’aéroport, à gauche sur la photo (voir ci-dessous), a été identifié comme étant Najim Laachraoui, ont indiqué des sources policières à l’AFP, confirmant des informations de la presse belge.
Le troisième suspect, « vêtu d’une veste claire et d’un chapeau, est en fuite » et activement recherché, selon le procureur. Il n’a pas été identifié par les enquêteurs. « Il a déposé un grand sac puis est parti avant les explosions. Son sac contenait la charge explosive la plus importante », a-t-il ajouté.
Le troisième kamikaze, le frère d’Ibrahim, Khalid El Bakraoui, 27 ans, a quant à lui été identifié par ses empreintes dans la station de métro de Maalbeek, au cœur du quartier européen, où il s’est fait explosé à une heure d’intervalle.
AP/SIPA
Ibrahim El Bakraoui aurait agit « dans la précipitation », selon son testament
Le testament audio d’Ibrahim El Bakraoui a été retrouvé sur un ordinateur abandonné dans une poubelle à Schaerbeek, où la police a mené une série de perquisitions au cours desquelles ils ont découvert 15 kilos d’explosifs de type TATP, 150 litres d’acétone, 30 litres d’eau oxygénée, des détonateurs, une valise remplie de clous et de vis, a indiqué le parquet belge. Les enquêteurs se sont basés sur le témoignage du chauffeur de taxi qui avait conduit les trois suspects à l’aéroport de Zaventem.
Dans le testament, visiblement confus et qui ne semble comporter aucune référence au groupe jihadiste État islamique (EI), Ibrahim El Bakraoui affirme « être dans la précipitation, être recherché de partout, ne plus se mettre en sécurité ». Il stipule par ailleurs que « s’ils s’éternisent, ils risquent de terminer à côté de lui dans une cellule », mentionne le procureur fédéral belge. Lui ? Il s’agit sans doute de Salah Abdelslam, principal suspect des attentats de Paris, arrêté à Molenbeek, le 18 mars dernier.
Leurs liens avec les attentats de Paris
Selon le journal Le Soir, Khalid El Bakraoui, le plus jeune frère dont les empruntes ont été retrouvées dans le métro, a loué sous une fausse identité l’appartement perquisitionné le 15 mars à Forest, donnant lieu à une fusillade au cours de laquelle un terroriste supposé, Mohamed Belkaïd, un Algérien de 35 ans, a été abattu par la police. Il aurait également loué la planque de Charleroi, dans le sud de la Belgique, qui avait servi à la préparation des attentats de Paris.
Ils étaient connus pour grand banditisme
« Les deux terroristes décédés avaient de lourds antécédents judiciaires, non liés au terrorisme », a affirmé le procureur fédéral belge. Selon le journal La Libre Belgique, Ibrahim El Bakraoui a été condamné à 9 ans de prison en octobre 2010 pour avoir tiré sur des policiers à la kalachnikov, blessant l’un des agents. Son frère été condamné en février 2011 à 5 ans de prison pour des « car-jackings » (vols de voitures avec violences).
Najim Laachroui, le 2e kamikaze de l’aéroport
Ce serait l’un des deux autres suspects repérés par les caméras de vidéo-surveillance de l’aéroport (le premier homme à gauche). Des sources policières ont confirmé à l’agence belga et à l’AFP qu’il s’agit de l’un des deux kamikazes qui se sont fait sauter à l’aéroport. L’homme, âgé de 24 ans, originaire de Schaerbeek, était recherché depuis le 4 décembre. Son ADN aurait été retrouvé sur du matériel explosif utilisé lors des attentats du 13 novembre à Paris. Il avait été contrôlé sous une fausse identité, le 9 septembre dernier à la frontière austro-hongroise en compagnie de Salah Abdeslam et de Mohamed Belkaïd. Aussi connu sous le nom de Soufiane Kayal, il était parti en Syrie en février 2013, a indiqué lundi le parquet fédéral. Il est « galement soupçonné d’être l’artificier des attentats de Paris, le 13 novembre 2015, qui avaient fait 130 morts. Selon des informations de la RTBF, son ADN se retrouvait sur au moins deux ceintures explosives : l’une utilisée au Bataclan et l’autre au stade de France.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...