Côte d’Ivoire : Nestlé souffre, mais reste offensif

Conséquence de la crise postélectorale, le géant suisse Nestlé enregistre une chute de 40 % de l’activité de sa filiale basée à Abidjan. Mais il poursuit ses investissements sur le continent.

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Publié le 6 décembre 2011 Lecture : 2 minutes.

Un coup d’arrêt qui s’est ressenti sur l’action Nestlé, cotée à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d’Abidjan. Le titre est descendu jusqu’à 48 148 F CFA en février, alors que son cours de référence, avant la crise, se situait au-delà des 55 000 F CFA. La tendance s’est, depuis, améliorée : le 1er décembre 2011, la valeur était cotée à 50 000 F CFA.

Lors de la crise politico-militaire, de décembre 2010 à avril 2011, Nestlé CI avait dû interrompre, totalement ou partiellement, certaines de ses activités de distribution et de production, dans son usine de Yopougon (commune d’Abidjan) comme dans ses représentations ailleurs en Côte d’Ivoire. Mais la machine du géant suisse se remet en marche. « Malgré les difficultés économiques, nos activités reprennent progressivement sur le second semestre, a expliqué le groupe fin octobre. Au plan de la rentabilité, des actions spécifiques ont été initiées afin de maintenir les charges d’exploitation à un niveau raisonnable, notamment par un gel de certains frais de fonctionnement. » Avec l’amélioration de la situation sécuritaire et le retour à la normale dans le domaine économique, Nestlé CI envisage une reprise solide de sa croissance dans le pays en 2012.

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Cible Prioritaire

Si le groupe agroalimentaire réalise une contre-performance en Côte d’Ivoire, il gagne des parts de marché ailleurs sur le continent. Au cours des neuf premiers mois de l’année 2011, la zone Afrique-Asie-Océanie a vu ses ventes progresser de 13,3 %.

Sur le continent, Nestlé compte vingt-six usines. Il emploie directement 14 000 personnes et en fait vivre 50 000, pour un chiffre d’affaires de 2,6 milliards d’euros en 2009. Le groupe fait de l’Afrique, avec sa classe moyenne de quelque 300 millions de consommateurs potentiels, une cible prioritaire. En 2010, il a annoncé un programme triennal d’investissement de près de 900 millions d’euros destinés à l’ouverture de nouveaux sites de production sur le continent, de la petite usine de reconditionnement de café à la production de gros volumes (Maggi, Nescafé…).

La Côte d’Ivoire, premier pays producteur de cacao, a déjà bénéficié d’un investissement de 13,5 milliards de F CFA. Nestlé y a notamment implanté un centre de recherche et développement (le premier du genre sur le continent) destiné à élaborer des plans de cacaoyer de meilleure qualité et à forte rentabilité.

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En Algérie, le groupe a inauguré le 18 octobre dernier sa deuxième usine, dans les faubourgs de la capitale. Coût de l’investissement : plus de 8 millions d’euros. Et en Égypte, Nestlé a annoncé en début d’année un plan d’investissement triennal de 124,6 millions d’euros pour renforcer les unités de production et de distribution existantes. De nouvelles implantations sont aussi à l’ordre du jour. La multinationale compte installer sa première usine en Angola (un projet de 8 millions d’euros). Elle devrait être opérationnelle en septembre 2012.

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