Présidentielle au Congo : l’opposition conteste les résultats partiels et dénonce un « coup d’État électoral »

Vingt-quatre heures après la publication des résultats partiels de la présidentielle du 20 mars, le Frocad/IDC, coalition de l’opposition au Congo-Brazzaville, a dénoncé mercredi le « coup de force » du président sortant, Denis Sassou Nguesso, placé en tête par la Commission nationale électorale indépendante (CNEI).

Un bureau de vote au Congo-Brazzaville, le 20 mars 2016. © John Bompengo/AP/SIPA

Un bureau de vote au Congo-Brazzaville, le 20 mars 2016. © John Bompengo/AP/SIPA

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Publié le 23 mars 2016 Lecture : 2 minutes.

Comme l’on pouvait s’y attendre, l’opposition a rejeté, mercredi 23 mars, les résultats partiels publiés la veille par la Commission nationale électorale indépendante (CNEI), lesquels avaient placé en tête le président sortant Denis Sassou Nguesso avec 67,02 % des suffrages dans 72 des 111 circonscriptions et districts du Congo-Brazzaville.

Qualifiant ces résultats de « coup d’État électoral », Charles Zacharie Bowao, coordinateur du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) et de l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC), deux principales plateformes de l’opposition congolaise, a indiqué, lors d’un point presse à Brazzaville, que « les tendances annoncées hier [22 mars] par le président de la CNEI ne correspondent en rien à la réalité ».

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Premières tendances non chiffrées de l’opposition

Sans pouvoir, pour l’instant, avancer des chiffres – en raison notamment du blocus des communications dans le pays, selon l’opposition -, le Frocad/IDC a publié ses propres « tendances réelles sur base des fiches des résultats des bureaux de vote ».

On y apprend entre autres qu’à Brazzaville et dans le Pool, le candidat Guy Brice Parfait Kolélas serait arrivé en tête alors que le général Jean-Marie Mokoko l’emporterait à Pointe-Noire et dans le Kouilou. À Dolisie, dans le sud du pays, Pascal Tsaty Mabiala est premier, selon les tendances de la « Commission technique électorale (CTE) » mise en place par l’opposition et considérée comme illégitime par les autorités. Cette « commission électorale » place également André Okombi Salissa en tête des départements des Plateaux et de la Cuvette ouest.

« Par conséquent, il est impossible que le candidat-président [Denis Sassou Nguesso] puisse se prévaloir d’une victoire, même en ne tenant compte que des résultats partiels », souligne le communiqué du Frocad/IDC.

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Alors que la coalition de l’opposition affirme que « la CTE poursuit son travail [de dépouillement] malgré les intimidations et les menaces », dans l’entourage de l’un de ses membres, l’on remercie déjà le peuple congolais d’avoir placé le candidat Jean-Marie Michel Mokoko en tête des suffrages exprimés.

« Une annonce qui risque de froisser les esprits de certains alliés comme Guy Brice Parfait Kolélas dont les partisans affirment également qu’il serait arrivé premier du scrutin du 20 mars », souffle une source diplomatique africaine à Brazzaville.

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