Attentats de Paris : Salah Abdeslam souhaite être transféré en France le plus vite possible
Le suspect-clé des attentats de Paris veut désormais partir en France, a annoncé ce jeudi son avocat. Jusqu’ici, il s’était opposé à son transfèrement à Paris. Une audience en vue de l’exécution du mandat est prévue le 31 mars.
Le principal suspect des attentats de Paris, arrêté le 18 mars à Moleenbeck, quatre jours avant les attentats de Bruxelles, des attentats qui ont frappé mardi la capitale belge, qui ont fait 31 morts et 270 blessés selon le dernier bilan, veut rentrer en France « le plus vite possible », a déclaré son avocat, Me Sven Mary, devant la presse, ce 24 mars. « Il a compris qu’ici ce n’est qu’un petit bout du dossier. Il veut s’expliquer en France, c’est une bonne chose », a-t-il ajouté.
« Je verrai le juge d’instruction pour qu’elle ne s’oppose plus elle-même à ce départ (…), qui pourra se faire, on espère (…) dans les plus brefs délais », a-t-il poursuivi.
Volte-face
Le seul survivant des commandos auteurs des attentats du 13 novembre à Paris, a été inculpé de « meurtres terroristes et participation aux activités d’un groupe terroriste » par la justice belge.
Jusqu’ici, Me Mary avait annoncé aux premières heures de son audition que Salah Abdeslam refuserait d’être extradé vers la France dans le cadre du mandat d’arrêt européen émis par Paris. À ce titre, une audience est prévue le 31 mars à Bruxelles en vue de l’exécution de la procédure.
Il n’était pas au courant des attentats de Bruxelles
Interrogé par une journaliste qui lui demandait si son client avait connaissance des attentats à Bruxelles, son avocat a répondu en anglais qu’ »il n’était pas au courant ».
Me Mary n’a en revanche pas répété ses propos enregistrés mercredi soir et diffusés ce jeudi matin sur Europe 1 sur le fait que Salah Abdeslam ne collaborait plus avec les policiers belges depuis les attentats de Bruxelles. « Cela fait partie du secret de l’instruction », a-t-il affirmé.
« Hier, il n’a pas collaboré ? », demandait un journaliste à l’avocat. « Non. Je pense qu’il voulait d’abord me voir parce qu’il a eu la visite des enquêteurs hier (mardi) », a-t-il répondu, ajoutant : « Je ne voudrais pas qu’il se referme pour plein de choses. S’il se refermait, ça nous mettrait devant d’autres Zaventem et d’autres Bataclan, c’est peut-être ça que je veux éviter », a jouté l’avocat.
Report de son audition devant la justice belge
Me Mary a également obtenu le report de l’audition de Salah Abdeslam devant la Chambre du conseil belge, une juridiction d’instruction belge qui devait statuer ce jeudi sur le maintien en détention de son client, incarcéré à la prison de Bruges, au 7 avril prochain, en raison du dossier « volumineux », a précisé l’avocat.
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