Niger : l’opposition boycotte la séance inaugurale de la nouvelle Assemblée nationale

L’opposition a boycotté jeudi la séance inaugurale de la nouvelle Assemblée nationale nigérienne. Une façon de répondre à la proposition de gouvernement d’union nationale faite la veille par Mahamadou Issoufou.

Les quatre dirigeants de la Copa 2016, Seini Oumarou, Mahamane Ousmane, Hama Amadou et Amadou Boubacar Cissé. © AP/SIPA/AFP

Les quatre dirigeants de la Copa 2016, Seini Oumarou, Mahamane Ousmane, Hama Amadou et Amadou Boubacar Cissé. © AP/SIPA/AFP

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Publié le 24 mars 2016 Lecture : 1 minute.

Aucun des 53 députés de l’opposition n’était présent jeudi 24 mars lors de la première séance de la nouvelle Assemblée nationale, élue le 21 février dernier lors des législatives et présidée par son doyen, l’ancien Premier ministre Cheiffou Amadou. Et pour cause : les ordres étaient venus d’en haut, des états-majors des partis de la Coalition pour l’alternance 2016 (Copa 2016).

Les dirigeants de la Copa 2016, notamment Seini Oumarou, Amadou Boubacar Cissé et Mahamane Ousmane s’étaient en fait réunis la veille, mercredi 23 mars, afin d’élaborer leur stratégie. Ils avaient décidé de boycotter la nouvelle Assemblée et, se faisant, de répondre par la négative, bien qu’aucune annonce officielle n’ait été faite, à la proposition de gouvernement d’union nationale faite quelques heures plus tôt par Mahamadou Issoufou.

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Alors que le président de la nouvelle assemblée doit être élu vendredi 25 mars, Seini Oumarou, lui-même député, tenait encore conclave avec ses troupes du Mouvement nigérien pour la société du développement (MNSD), jeudi 24 mars, qu’il espère conserver unies malgré l’appel du pied présidentiel. Il avait, la veille, rencontré les syndicats et la société civile.

« Aucune incidence » sur le fonctionnement de l’Assemblée

De son côté, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), principal parti de la nouvelle assemblée avec 75 députés, se dit serein face à la stratégie de l’opposition, qui n’aurait « aucune incidence ». « Il n’y a pas de blocage, les 118 députés [de la majorité présidentielle, NDLR] suffisent largement à faire fonctionner l’Assemblée », glisse un membre du parti.

« L’Assemblée c’est le temple de la démocratie. C’est là où on débat des questions essentielles de la nation. Donc nous les invitons à venir pour qu’ensemble nous débattions des problèmes de notre pays », a quant à lui déclaré, sur RFI, Omar Tchiana, dissident du Moden Fa Lumana d’Hama Hamadou.

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La répartition des 171 sièges au niveau national :

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