Les sons de la semaine #68 : Crammed Discs, label bruxellois cosmopolite

Après les attentats terroristes qui ont frappé Bruxelles le 22 mars, Jeune Afrique souhaite rendre hommage à l’esprit cosmopolite qui anime la capitale belge. En vous proposant notamment une sélection musicale issue des signatures de Crammed Discs qui fait résonner le génie des musiques du monde depuis 35 ans. On doit au label bruxellois fondé par Marc Hollander des signatures artistiques issues de tous les pays et de tous les styles, dont les noms sont devenus parfois des légendes. Les artistes africains y sont très bien représentés, et la majorité d’entre eux sont des incontournables.

Konono n°1 (RDC)

Les congolais (RDC) de Konono N°1 sont de retour. Habitués aux collaborations musicales inventives, ils ont cette fois-ci travaillé avec le producteur, vidéaste et DJ angola-portuguais Pedro Coquenão, plus connu sous le nom de Batida.

https://vimeo.com/142235229

Mahmoud Ahmed (Ethiopie)

Avec Mulatu Astaké, Mahmoud Ahmed est la figure emblématique de l’éthio-jazz. En 1986, la publication en Europe par Crammed Disc de son premier album, Erè mèla mèla (1975), marque la diffusion mondiale de ce genre musical et de ses représentants. Chef d’oeuvre musical, le disque est devenu légendaire.

Kasai Allstars (RDC)

Avec leur second album, « Beware the fetish » paru en 2014 le collectif congolais, composé de quinze musiciens provenant de cinq groupes et ethnies différents, poursuit la mise en exergue de la diversité culturelle et musicale débutée en 2008 dans In the 7th moon, the chief turned into a swimming fish and ate the head of his enemy by magic.

Skip & Die (Afrique du Sud)

En 2012, avec Riots In The Jungle, le public européen découvre ce groupe sud-africain électro/hip hop à la musique festive et aux textes engagés. Leur titre Love Jihad, brulot contre les manipulations de tout ordre ( des systèmes politiques, éducatifs ou encore bancaires, etc) rencontre le succès. En 2015, toujours chez Crammed Discs, paraît leur second album Cosmics Serpents.

Staff Benda Bilili (RDC)

On ne les présente plus. Leur histoire est devenue légendaire. En 2009, le monde découvre l’énergie extraodinaire de ces musiciens handicapés de Kinshasa avec leur premier disque Très très fort. L’année suivante ils sont à l’affiche d’un film, Benda Bilili !, qui les conduira jusque sur les marches de la croisette cannoise. En septembre 2012, les groupe sort Bouger le monde, second opus à la hauteur du premier. Malheureusement, l’histoire s’assombrit en 2013 et le groupe se brouille avec son manger Michel Winter.