Télécoms : Safaricom à la peine
En difficulté, le numéro un kényan du marché des télécoms, Safaricom, voit le bout du tunnel.
La clientèle du leader kényan des télécoms, Safaricom, a progressé de 8 % entre septembre 2010 et septembre 2011, atteignant 18,1 millions d’abonnés. Mais son chiffre d’affaires sur le semestre clos au 30 septembre n’augmente que de 5,3 % entre 2010 et 2011, à 49,63 milliards de shillings (près de 362 millions d’euros). Détenu à 40 % par l’anglais Vodafone, le groupe a même vu ses revenus en provenance des appels traditionnels chuter de 5,5 %.
Pour expliquer cette contre-performance, les analystes mettent notamment en avant la baisse des tarifs de communication sous la pression de la concurrence. La dépréciation du shilling, la hausse du coût de l’énergie, des interconnexions, des taux d’intérêt et des taxes sur les licences explique aussi la dégradation de la marge brute d’exploitation (Ebitda), passée en douze mois de 40 % à 29,7 %. Un niveau de rentabilité inférieur de 15 % aux prévisions, pourtant déjà négatives, de Renaissance Capital. Preuve de l’inquiétude des investisseurs : le cours en Bourse de l’opérateur s’est effondré de plus de 30 % sur les douze derniers mois.
Un tableau sombre qui recèle cependant quelques bonnes surprises. Ainsi les revenus tirés des services à valeur ajoutée (échanges de données, SMS, services financiers M-Pesa) progressent. Ils représentent 31,7 % du chiffre d’affaires, contre 25,2 % un an auparavant. Par ailleurs, l’externalisation de certaines opérations techniques et la hausse récente des tarifs de Safaricom devraient lui permettre de maîtriser ses coûts opérationnels et d’améliorer sa rentabilité dans les prochains mois.
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