Égypte : quatre personnes en garde à vue dans l’affaire Giulio Regeni

Les procureurs égyptiens ont demandé samedi le placement en garde à vue de quatre personnes en relation avec le meurtre de Giulio Regeni, a annoncé un responsable du parquet.

Des manifestants arborent des photos de Giulio Regeni, le 25 février 2016 devant l’ambassade d’Egypte, à Rome. © Filippo Monteforte/AFP

Des manifestants arborent des photos de Giulio Regeni, le 25 février 2016 devant l’ambassade d’Egypte, à Rome. © Filippo Monteforte/AFP

Publié le 26 mars 2016 Lecture : 1 minute.

Cet étudiant italien avait disparu le 25 janvier en plein cœur du Caire et son corps avait été retrouvé neuf jours plus tard en bordure d’autoroute dans la banlieue de la capitale, atrocement mutilé et torturé.

Les personnes placées en détention pour quatre jours sont l’épouse, la sœur, le frère et le beau-frère d’un des quatre hommes tués jeudi lors « d’un échange de tirs » avec la police qui les considéraient comme des membres d’un gang criminel responsable de la mort de Giulio Regeni.

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Ces quatre suspects sont accusés d’avoir dissimulé un crime et d’être en possession de matériel volé, a indiqué le responsable du parquet.

L’Italie a manifesté son incrédulité quant au fait qu’un gang criminel, qui se serait « spécialisé dans l’enlèvement d’étrangers en se faisant passer pour des officiers de police » selon la police égyptienne, soit derrière le meurtre de Giulio Regeni.

« Nous voulons la vérité », a martelé vendredi sur Twitter le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, tandis que le parquet de Rome a expliqué que les dernières conclusions de l’enquête égyptienne n’étaient pas « satisfaisantes » et qu’il fallait « que les investigations se poursuivent ».

La presse italienne et les milieux diplomatiques occidentaux en Égypte soupçonnent des membres des services de sécurité égyptiens de l’avoir enlevé et torturé à mort, ce que le Caire dément avec force.

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Selon des sources gouvernementales italiennes, le président du Conseil Matteo Renzi a promis aux parents du jeune étudiant que l’Italie continuerait à faire pression sur l’Égypte pour que soit établie toute la vérité.

Doctorant de 28 ans de l’université britannique de Cambridge, Giulio Regeni travaillait un mémoire sur les syndicats ouvriers en Égypte.

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Un rassemblement en l’honneur de Giulio Regeni devant l’ambassade d’Italie au Caire, samedi 6 février 2016. © Amr Nabil / AP / SIPA

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