Congo-Brazzaville : l’opposition appelle à une journée « ville morte » pour contester la victoire de Sassou Nguesso
Au Congo-Brazzaville, plusieurs opposants au président nouvellement réélu Denis Sassou Nguesso ont appelé à une opération « ville morte » ce mardi dans tout le pays. Une action qui vise à contester la victoire du président et la transparence du scrutin présidentiel du 20 mars dernier.
Les Congolais sont appelés à rester chez eux ce mardi 29 mars. C’est la première action pacifique organisée par l’opposition pour contester la victoire de Denis Sassou Nguesso. Les signataires de la « déclaration du 25 mars », Guy-Brice Parfait Kolélas (arrivé deuxième avec plus de 15 % des voix, selon le décompte officiel), le général Jean-Marie Michel Mokoko (troisième avec près de 14 %), Claudine Munari, André Okombi Salissa et Pascal Tsaty Mabiala ont demandé au peuple congolais de contester la dernière élection présidentielle par une série d’actions pacifiques.
Dans une déclaration commune, les cinq opposants ont ainsi engagé le peuple congolais » à exercer pleinement sa souveraineté sur sa victoire démocratique à travers des actions reconnues par la loi : villes mortes et autres grèves, meetings et marches pacifiques jusqu’au respect du verdict des urnes ».
Résultats officiels déposés devant la Cour Constitutionnelle
Ces candidats déçus de l’élection présidentielle du 20 mars dernier qui a vu Denis Sassou Nguesso, le président sortant, remporter le premier tour avec plus de 60% des voix s’étaient unis par une alliance électorale avant le scrutin. Ils ont annoncé leur intention de déposer des recours devant la Cour constitutionnelle, car « la vérité », selon eux, est que M. Sassou Nguesso « a perdu l’élection présidentielle, malgré toute la fraude massive et grossièrement organisée dans un climat délétère ».
Le choix du 29 mars pour mettre en place la première action « ville morte » n’est pas anodin. Le ministère de l’intérieur doit déposer à partir d’aujourd’hui les résultats officiels du scrutin présidentiel à la Cour constitutionnelle, laquelle disposera alors quinze jours pour les valider.
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