Maroc : épinglée dans un reportage pour le « Pay to fly », la RAM saisit la justice

Selon un reportage de la chaîne nationale de télévision française France 3, la RAM ferait appel à de jeunes pilotes étrangers sans expérience pour assurer ses vols dans le cadre du « Pay to fly ». La compagnie dément « des propos mensongers » et saisit la justice.

La Royal Air Maroc compte développer ses liaisons sur le continent africain. © Hassan Ouazzani pour Jeune Afrique

La Royal Air Maroc compte développer ses liaisons sur le continent africain. © Hassan Ouazzani pour Jeune Afrique

ProfilAuteur_NadiaLamlili

Publié le 29 mars 2016 Lecture : 1 minute.

La Royal Air Maroc (RAM) a saisi la justice suite à la diffusion de l’émission « Pièces à conviction » sur France 3 (le 23 mars) selon laquelle elle ferait appel à des pilotes étrangers “sans évaluations préalables” dans le cadre du « Pay to fly ».

Cette pratique consiste pour un jeune pilote, ne disposant pas encore d’heures de vol minimales, à payer une compagnie aérienne pour pouvoir voler. « Nous avons un programme de 500 heures au Maroc avec la RAM sur des vols en provenance du Maroc et à destination de l’Europe « , avance, dans ce reportage, diffusé le 23 mars, une responsable de formation dans une agence d’intermédiation lituanienne.  » Trois pilotes sont déjà en formation. Le prix qu’ils (responsables de la RAM, ndlr) nous ont indiqué est de 62.500 euros pour 500 heures de vol. Nous espérons qu’ils nous prendront d’autres pilotes « , ajoute-elle.

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Les réalisateurs du reportage affirment avoir contacté la RAM « qui n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet « .


Assurant n’avoir jamais collaboré avec le dit cabinet, la RAM regrette que « les réalisateurs du reportage se soient appuyés sur un faux témoignage pour avancer des conclusions erronées « .

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 » Royal Air Maroc ne fait aucun compromis sur la sécurité de ses passagers et reste très vigilante sur les process de sélection de formation et de suivi de ses pilotes. Durant toute leur formation, les pilotes marocains et étrangers sont encadrés par des Commandants de bord Instructeurs qui totalisent chacun plus de 10 000 heures de vol, et répondent aux plus hauts standards d’exigence au niveau mondial« , a vivement réagi la compagnie dans un communiqué. Elle annonce avoir saisi les autorités judiciaires compétentes (sans préciser lesquelles) « eu égard au préjudice subi ».

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