Les affaires reprennent

Donné pour mort en novembre 2009 après l’éclatement de la bulle immobilière, l’émirat arabe revient en grâce sur les marchés financiers.

Julien_Clemencot

Publié le 5 octobre 2010 Lecture : 1 minute.

Alors que l’émirat a procédé, à la fin de septembre, à l’émission de bons du Trésor pour un montant de 918 millions d’euros, les demandes de souscription ont atteint 3,7 milliards d’euros, signe évident d’un regain de confiance des investisseurs.

Le pays bénéficie de cette dynamique depuis que le fonds souverain Dubai World a annoncé, également en septembre, avoir trouvé un accord avec 99 % de ses créditeurs pour restructurer sa dette de 18,3 milliards d’euros. Un travail de longue haleine que devra également entreprendre Dubai Holding, une autre institution financière grevée par une dette de quelque 8,8 milliards d’euros.

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Fini les projets exubérants

S’il est sur la voie de la rédemption, l’État le plus occidentalisé et tolérant du Golfe est encore loin de sa forme d’antan. Le Fonds monétaire international lui prédit une récession de 0,5 % cette année, après une contraction de 2,5 % en 2009. Et l’immobilier – qui a représenté jusqu’au tiers du PIB – reste au point mort.

Mais plusieurs résultats augurent de perspectives plus réjouissantes. Les échanges commerciaux, qui avaient chuté de 20 % en 2009, ont crû de 14 % au premier semestre 2010. L’arrivée d’une nouvelle génération de technocrates plus enclins à la transparence est elle aussi accueillie favorablement par les investisseurs. À leur crédit, la clarification en cours de la liste des actifs pleinement soutenus par l’État.

Pour renouer avec la prospérité, Dubaï entend surtout revenir à ce qui a fait de lui une plaque tournante du commerce entre le Moyen-Orient et l’Occident. Si les projets les plus exubérants, comme la réalisation d’un hôtel en forme de grande pyramide, ont été mis de côté, un aéroport deux fois plus grand que celui de Heathrow, à Londres, des autoroutes et un métro sont en construction. Ces infrastructures devraient constituer de précieux atouts lors du retour de la croissance. Reste que Dubaï fait toujours face à une dette de 81 milliards d’euros, qui, intérêts obligent, ne cesse de grossir. 

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