Congo-Brazzaville : l’appel de l’opposition à une journée « ville morte » diversement suivi

L’appel de l’opposition congolaise à une journée « ville morte » mardi 29 mars pour contester la réélection du président Denis Sassou Nguesso a été diversement suivi dans le pays. Petit tour d’horizon.

Guy-Brice Parfait Kolélas arrivé deuxième avec un peu plus de 15, 05% des voix, s’adresse à ses militants lors d’un meeting à Brazzaville le 17 mars 2016. © Marco Longari/AFP

Guy-Brice Parfait Kolélas arrivé deuxième avec un peu plus de 15, 05% des voix, s’adresse à ses militants lors d’un meeting à Brazzaville le 17 mars 2016. © Marco Longari/AFP

Publié le 29 mars 2016 Lecture : 1 minute.

Mardi matin, la capitale de la République du Congo offrait le visage d’une ville à deux vitesses. Le mot d’ordre lancé par cinq opposants à Denis Sassou Nguesso a été largement suivi dans les quartiers sud et totalement ignoré dans les quartiers nord, reflétant la division électorale de Brazzaville.

Selon les journalistes de l’AFP présents sur place, le grand marché Total à Bacongo, quartier sud de la ville, était désert vers 8 heures ce matin. Dans le reste des quartiers sud, comme Makélékélé et Kisoundi, la quasi-totalité des boutiques étaient fermées en début de matinée. Policiers et militaires étaient déployés en nombre alors qu’une population désœuvrée composée essentiellement de jeunes hommes traînait dans les rues.

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À l’inverse, l’AFP rapporte qu’à Poto-Poto, quartier du centre de la capitale, et à Ouenzé au Nord, la vie avait repris un cours normal vers 9 heures et les forces de l’ordre étaient peu visibles. Après un long week-end pascal, toutes les boutiques étaient ouvertes. La situation étaient légèrement différente à Talangaï, autre quartier nord, où certaines boutiques restaient fermées.

Cet appel à une journée ville morte avait été lancé par cinq opposants à la réélection du président Denis Sassou Nguesso le 20 mars dernier : Guy-Brice Parfait Kolélas (arrivé deuxième avec plus de 15 % des voix, selon le décompte officiel), le général Jean-Marie Michel Mokoko (troisième avec près de 14 %), Claudine Munari, André Okombi Salissa et Pascal Tsaty Mabiala.

Dans une déclaration datée du 25 mars, ils ont appelé les Congolais à contester pacifiquement les résultats du scrutin présidentiel qui ont confirmé la victoire de Denis Sassou Nguesso au premier tour avec plus de 60% des voix.  Si l’on en croit la plateforme de l’opposition, des actions similaires pourraient avoir lieu dans les jours à venir.

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