Racket : les banques tunisiennes victimes de la « famille »

Tout le secteur bancaire, qui a servi de marchepied à l’ascension du clan Ben Ali-Trabelsi, est malade.

Publié le 26 janvier 2011 Lecture : 1 minute.

Selon l’agence de notation internationale Standard & Poor’s, la crise tunisienne pourrait avoir un impact négatif sur la solvabilité de plusieurs banques du pays : la Banque de l’habitat (BH), la Banque tuniso-koweïtienne (BTK), l’Arab Tunisian Bank (ATB), la Banque de Tunisie et des Émirats et la Société tunisienne de banque (STB). Ce ne sont pas les seuls établissements menacés : tout le secteur bancaire, qui a servi de marchepied à l’ascension du clan Ben Ali-Trabelsi, est malade. La « famille » avait ainsi pris le contrôle de la Biat (Mabrouk) et de la Banque de Tunisie (Belhassen Trabelsi). Par ailleurs, des passe-droits avaient été accordés par la Banque centrale à deux gendres de l’ancien président, Slim Zarrouk et Sakher el-Materi, en vue de la création de deux établissements : Mediobanca pour le premier, la Banque Zitouna pour le second. Cette dernière, qui perdrait 520 000 euros par jour depuis la chute de Ben Ali, vient de passer sous le contrôle de la Banque centrale, qui a nommé le directeur général, Amor Najai, au poste d’administrateur provisoire. Jusqu’ici, les autorités étaient toujours restées sourdes aux demandes réitérées du FMI et de la Banque mondiale de réaliser la concentration du secteur et d’apurer les portefeuilles des banques, qui, en 2009, avaient totalisé 13,2 % de créances douteuses. Et pour cause : la plupart d’entre elles n’étaient pas très regardantes concernant l’attribution de prêts aux membres de la « famille ». La STB et la BH, dont la fusion semble aujourd’hui compromise, se montraient par exemple très accommodantes avec Imed Trabelsi…

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