Deux banques ferment, au grand dam du camp Gbagbo

Les filiales ivoiriennes de deux banques, française et américaine – la Bicici (groupe BNP Paribas) et Citibank -, ferment « provisoirement » en Côte d’Ivoire. Pour le camp du président sortant Laurent Gbagbo, il s’agit du « complot » des Occidentaux qui continue.

Publié le 14 février 2011 Lecture : 1 minute.

Laurent Gbagbo trépigne d’impuissance, alors que la belle machine économique ivoirienne, lentement mais sûrement, s’enlise. Dernier acte en date de ce perte de vitesse : la suspension « provisoire » de l’activité des filiales ivoiriennes de la banque française BNP Paribas (Banque internationale pour le commerce et l’industrie en Côte d’Ivoire, Bicici) et de l’américaine Citibank. Des décisions aussitôt jugée « illégales » par le gouvernement Gbagbo, dans un communiqué lu à la télévision publique ivoirienne RTI par le ministre du Budget, Koné Katinan.

« Ces derniers jours ont (…) vu s’accroître la confusion juridique et réglementaire liée à la situation particulière du pays » [notamment aux sanctions de la BCEAO, NDLR], explique la Bicici sur son site internet. « Nous ne sommes plus aujourd’hui en mesure d’assurer nos activités dans des conditions satisfaisantes de sécurité juridique et comptable pour nos clients, ni de sécurité physique pour nos employés », ajoute-t-elle. Présentée comme la deuxième banque en Afrique francophone, la banque espère « un retour à la normale dans les meilleurs délais ». Mais le camp Gbagbo ne décolère pas.

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« Violation des droits des épargnants »

« Cette décision se situe dans le prolongement des manœuvres initiées pour punir le peuple ivoirien pour son soutien à la légalité constitutionnelle », affirme Katinan, dont le gouvernement avait accusé la veille les États-Unis de mener des « tentatives de déstabilisation » contre son pays. « La Bicici et la Citibank violent les droits des épargnants ivoiriens en confisquant les dépôts de la clientèle », a-t-il accusé, avertissant que le camp Gbagbo « ne saurait tolérer ces actes de défiance ». (Avec AFP)

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