L’italien ENI va explorer l’offshore marocain
Le géant italien de l’énergie a conclu un accord pour explorer une zone située en offshore aux larges des côtes de Rabat, a annoncé le groupe dans un communiqué de presse publié le 30 mars.
Après Qatar Petroleum en février, c’est au tour de l’italien ENI de faire son entrée dans l’offshore marocain. Le groupe italien — qui revendique la place de première compagnie pétrolière en Afrique — a signé mardi 30 mars un accord avec la junior britannique Chariot Oil & Gas. L’accord prévoit la prise de participation par ENI de 40% du permis d’exploration offshore I-VI situé à 30 kilomètres aux larges de Rabat, une zone encore non-explorée qui dispose de potentiels gisements en hydrocarbures, précise le communiqué.
Un accord soumis à des autorisations
Cet accord reste toutefois soumis à l’autorisation des autorités marocaines et à l’approbation des partenaires actuels de la licence d’exploration : l’australien Woodside et l’Office Nationale des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM). En cas de confirmation, ENI disposera de 40% des droits d’exploration d’une zone de 10 780 mètres carrés située à une profondeur comprise entre 150 et 3500 mètres de profondeur. En échange, le groupe italien versera des contreparties financières à Chariot Oil & Gas, a affirmé de son côté le groupe britannique dans un communiqué de presse. En vertu de cet accord, la participation de Chariot Oil & Gas descendra à 10%, tandis que celles de Woodside (25%) et de l’Onhym (25%) resteront inchangées.
En faisant son entrée au Maroc, ENI accroît sa présence aux larges de l’Océan Atlantique et confirme son intérêt pour l’Afrique du Nord, une région clé pour le groupe italien où le 30 août 2015 il a annoncé avoir découvert le « plus grand » gisement de gaz en Méditerranée. En 2015, il a réalisé un résultat opérationnel préliminaire de 4,1 milliards d’euros.
Chariot Oil & Gas est actif sur le continent dans l’exploration au Maroc, en Mauritanie et en Namibie, mais il ne dégage pas encore de bénéfices. De son côté, Woodside a réalisé un résultat net après impôts de 26 millions de dollars en 2015. En Afrique, il est présent au Cameroun, au Gabon, en Guiné-Bissau, au Maroc et au Sénégal.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- Doublé par la junte au Mali, Maroc Telecom restera-t-il dans le pays ?
- Chez Itoc au Sénégal, les enfants de Baba Diao revisitent la gouvernance du groupe
- Carburant en Afrique : pourquoi les exportateurs mondiaux jouent des coudes pour a...
- « Neuf des vingt pays qui présentent les taux de croissance les plus forts au mond...
- Sénégal : à quoi doit servir la nouvelle banque de la diaspora ?