Financial Bank fait peau neuve et devient OraBank
Le groupe bancaire panafricain Financial Bank poursuit sa politique de conquête commerciale et change de dénomination sociale. Avec un nom qui se veut symbole de rayonnement et d’ouverture.
L’ensemble des filiales changeront de nom
Le nouveau nom a été retenu définitivement mi-mai lors du conseil d’administration de la banque : il s’inspire à la fois du mot d’origine latine « aura », le souffle, mais aussi du grec « orama », la vue. Les autres filiales du groupe changeront de dénomination au fur et à mesure des accords des autorités de tutelles. Sont ainsi concernés les établissements au Togo, au Bénin et en Mauritanie. En revanche, le Cameroun n’est pas pour l’instant touché par ce rebranding.
First Trust Savings and Loan (FTSL), racheté il y a quelques mois, gardera pour l’instant son nom. Mais lorsque cette institution de microfinance en difficulté sera transformée – d’ici quelques années – en banque de pleine exercice, elle adoptera très probablement le nom Orabank Cameroun.
Ouvrir aux particuliers et grandes entreprises
Contrôlé depuis mars 2009 par le capital-investisseur panafricain Emerging Capital Partners (ECP), qui l’avait racheté à son fondateur, Rémy Baysset, Oragroup mène plusieurs fronts en parallèle : sa restructuration et son repositionnement commercial, orchestré par Patrick Mestrallet, connu notamment pour avoir longtemps dirigé la CBAO au Sénégal. Désormais directeur général d’un groupe qui est surtout présent auprès des petites et moyennes entreprises, ce banquier chevronné entend séduire les particuliers et les grandes entreprises. Les filiales spécialisées dans la microfinance ont quant à elles été logées dans une nouvelle entité, baptisée Finadev, détenue par ECP mais sans lien avec Orabank.
Bâtir une institution panafricaine moderne
Le groupe entend également poursuivre son développement géographique avec comme objectif de compléter son maillage territorial en Afrique francophone centrale et occidentale. Une implantation en Côte d’Ivoire semble ainsi incontournable. L’ambition est de bâtir une institution financière panafricaine indépendante et moderne qui sera, d’ici quelques années, l’une des rares opportunités d’achat pour un groupe bancaire qui souhaiterait se développer sur cette zone.
Bien que de taille modeste, surtout par rapport à ses « prédécesseurs » Bank of Africa et Ecobank, le groupe continue tout de même à croître. Son total de bilan consolidé a atteint 644 millions de dollars fin 2010 contre 450 millions un an plus tôt. Le produit net bancaire a quant à lui progressé de 16% (en dollars). Orabank emploie aujourd’hui un peu moins de 450 personnes.
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