Les renseignements maliens annoncent avoir arrêté le chef d’Ansar Eddine Sud, Souleymane Keïta
Les services de renseignements maliens ont annoncé jeudi l’arrestation du chef d’Ansar Eddine Sud, Souleymane Keïta, il y a quelques jours près de la frontière mauritanienne. Il a été transféré mercredi à Bamako.
« Souleymane Keïta, le plus important chef jihadiste malien du sud du pays, a été arrêté il y a quelques jours à la frontière mauritanienne, et transféré mercredi à Bamako », a déclaré à l’AFP, une source de sécurité malienne, le 31 mars.
Souleymane Keïta est le chef de la katiba (unité combattante) Khalid Ibn Walid, l’une des franchises d’Ansar Eddine dans le sud du Mali, plus connue sous le nom d’ »Ansar Eddine Sud ».
Son arrestation, vers la localité de Sokolo, dans la région de Ségou (sud) a été notamment permise grâce à l’arrestation d’un de ses alliés il y a quelques mois dans le centre du Mali, selon une autre source de sécurité.
D’après cette même source, Souleymane Keïta s’apprêtait à regagner Tombouctou (nord) pour rejoindre probablement Iyad Ag Ghaly, le chef du groupe islamiste Ansar Eddine, dans la région de Kidal (nord-ouest).
Que sait-on sur Souleymane Keïta ?
Né au Mali, à Kangaba, à moins de 50 kilomètres de la frontière guinéenne, en 1968, Souleymane Keïta serait passé, au fil des ans, par le Sénégal, la Gambie, l’Égypte et l’Arabie saoudite, et aurait fait la connaissance de Iyad Ag Ghaly au milieu des années 2000 à Bamako. Selon les services de sécurité malien il aurait combattu aux côtés de ce dernier lors de la mainmise jihadiste sur le nord du pays en 2012.
Après l’intervention militaire lancée à l’initiative de la France en janvier 2013, Souleymane Keïta aurait créé l’une des franchises d’Ansar Eddine dans le sud du pays, sa région d’origine. Les autorités maliennes accusent Ansar Eddine Sud d’avoir participé à des attaques contre des localités du sud et le centre du Mali, ainsi qu’à Bamako en 2015.
Après l’attaque de ses positions dans la forêt de Sama, Souleymane Keïta aurait fui vers la Guinée. En juin, il aurait été signalé en Sierra Leone. Son bras droit, Amadou Niangadou (qui est aussi son gendre), a été arrêté en Côte d’Ivoire après la bataille de la forêt de Sama, et transféré au Mali le 19 août.
Début septembre, des sources sécuritaires maliennes et ivoiriennes avaient annoncé l’arrestation de sept jihadistes en Côte d’Ivoire, tous originaires du sud du Mali.
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