Ouganda : la Cour suprême rejette un recours contre l’élection de Yoweri Museveni

La Cour suprême d’Ouganda a rejeté jeudi un recours contre l’élection du président Yoweri Museveni à la présidentielle du 18 février, faute de preuves soutenant les accusations de votes multiples.

Le chef de l’Etat d’Ouganda, Yoweri Museveni, lors d’une réunion électorale le 16 février 2016 à Kampala. © Isaac Kasamani/ AFP

Le chef de l’Etat d’Ouganda, Yoweri Museveni, lors d’une réunion électorale le 16 février 2016 à Kampala. © Isaac Kasamani/ AFP

Publié le 31 mars 2016 Lecture : 1 minute.

« Nous n’avons pas trouvé de preuves satisfaisantes soutenant les allégations de votes multiples », a assuré le président de la Cour Bart Katureebe, en rejetant les accusations de l’opposition sur l’existence de centres de vote parallèles destinés à falsifier les résultats. « Il n’y a pas eu de faux centres de vote dont la Commission électorale aurait reçu des résultats », ont estimé les neuf juges de la Cour suprême.

Le recours avait été déposé le 1er mars par l’ancien Premier ministre Amama Mbabazi qui, avec 1,39% des voix, était arrivé en troisième position derrière Yoweri Museveni (60,62%), au pouvoir depuis 30 ans et réélu pour un cinquième mandat, et le principal leader de l’opposition Kizza Besigye (35,61%).

la suite après cette publicité

« Continuer la lutte » 

La décision de la cour suprême n’est pas susceptible d’appel, mais M. Mbabazi a assuré qu’il continuerait la lutte. « Ceux d’entre nous qui ont des preuves concrètes de fraudes les présenteront », a-t-il déclaré. « Ce que cette élection a prouvé, c’est qu’on peut avoir une élection sans démocratie, mais qu’on ne peut pas avoir une démocratie sans élection », a-t-il ajouté.

Kizza Besigye a été empêché par le pouvoir de déposer lui aussi un recours, selon son parti. Il a été arrêté plusieurs fois pendant et après les élections, et est depuis placé en résidence surveillée. L’opposant avait dénoncé un scrutin « frauduleux » et demandé aux Ougandais et à la communauté internationale d’en rejeter les résultats.

Des observateurs internationaux avaient mis en cause l’indépendance de la commission électorale ainsi que « l’atmosphère d’intimidation » imposée par le régime, qui a muselé tous les opposants pendant et après le scrutin.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires