Maroc : les résultats de la SNI ont stagné en 2015
Avec un chiffre d’affaires en recul de -1,4% et un résultat net part de groupe en hausse de +1%, à périmètre comparable, l’année 2015 a été peu profitable pour la SNI, le holding appartenant à la famille royale.
Fidèle à sa discrétion, la Société nationale d’investissement (SNI) a attendu le dernier jour du délai légal imposé par les autorités de marché pour dévoiler ses comptes 2015. Et les états financiers rendus publics, le 31 mars par voie de presse, sont loin d’être réjouissants pour le holding appartenant à la famille royale.
De fait, le chiffre d’affaires consolidé de la SNI a reculé en 2015 de 426 millions de dirhams (- 1,4%) pour s’établir à 33,4 milliards de dirhams (3 milliards d’euros).
Le résultat net part de groupe (RNPG) passe quant à lui de 3,56 à 3,31 milliards de dirhams, soit une chute de 7,7%. Néanmoins, retraité des éléments exceptionnels, notamment les plus-values sur des cessions de participations, « le RNPG progresse de 1% », souligne la SNI dans sa communication financière.
Moins de cessions
En effet, 2015 n’a pas connu des transactions aussi importantes que celles enregistrées en 2014 pour le groupe présidé par Hassan Ouriagli. Le processus de désengagement des filiales agro-alimentaires en était à ses dernières étapes, avec la cession du reliquat des actions détenus dans Cosumar (9,11% du capital) et Centrale Laitière (5%) pour un montant global d’environ 1,4 milliard de dirhams. Dérisoire en comparaison des revenus engrangés en 2014 avoisinant les 5,6 milliards de dirhams suite aux cessions de blocs d’actions beaucoup plus conséquents dans ces deux anciennes filiales agro-alimentaires.
Période de consolidation
« 2015 peut être qualifiée d’année de consolidation pour la SNI », commente un analyste financier qui rappelle que le chiffre d’affaires du holding n’a cessé de reculer depuis 2011, suite à la sortie du périmètre des grosses sociétés agro-alimentaires.
« La fin du désengagement dans ce secteur devrait permettre à la SNI de se concentrer pleinement sur sa nouvelle vocation de fonds d’investissement panafricain », ajoute notre source. D’autant que la cession des participations a permis au groupe de se désendetter.
Les dettes financières consolidées ont ainsi reculé de 1,4 milliard de dirhams, pour s’établir à 17,4 milliards à fin 2015. Dans les comptes sociaux de la SNI, les dettes financières passent de 12 à 10,3 milliards, entre 2014 et 2015 et les charges d’intérêts ont reculé de plus de 200 millions de dirhams. De quoi retrouver un effet de levier confortable pour financer de futurs investissements au Maroc comme en Afrique.
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