Burundi : un célèbre humoriste libéré après trois jours de détention pour outrage à chef d’État

Un célèbre humoriste burundais, Alfred-Aubin Mugenzi, plus connu sous le nom de scène de Kigingi a été libéré vendredi après trois jours de détention par le Service national de renseignement (SNR) qui dépend directement du président Pierre Nkurunziza, pour outrage au chef de l’État.

Des policiers burundais surveillent un rassemblement en hommage à Emmanuel Ndere Yimana, un opposant assassiné le 21 juillet 2015, à Bujumbura. © Jerome Delay/AP/SIPA

Des policiers burundais surveillent un rassemblement en hommage à Emmanuel Ndere Yimana, un opposant assassiné le 21 juillet 2015, à Bujumbura. © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 1 avril 2016 Lecture : 1 minute.

« Kigingi vient d’être relâché en début d’après-midi. Nous remercions tous ceux qui se sont mobilisés pour sa libération, surtout les gens des médias », a déclaré à l’AFP un de ses proches, joint par téléphone vendredi.

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Selon des membres de sa famille, Kigingi a été arrêté mardi en début de soirée par des agents du SNR alors qu’il était dans un hôtel de Muramvya, à 50 km à l’est de la capitale, pour une tournée de promotion commerciale.

L’humoriste, également animateur radio sur la station burundaise Buja FM, avait pu communiquer avec ses proches et assuré qu’il ne connaissait pas le motif de son arrestation. Il a ensuite été transféré à Bujumbura et placé dans les cachots du SNR.

Arrêté à cause d’un sketch

« Des sources du SNR nous ont dit qu’il a été arrêté pour outrage à chef d’État à cause d’un de ses sketchs sur le président Nkurunziza, qu’il avait présenté lors d’une tournée au Rwanda en juin 2015 », explique un membre de sa famille.

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Le motif de son arrestation a été confirmé à l’AFP par un haut responsable des services secrets, qui a qualifié ce sketch d’insulte au président.

Dans ce sketch, qui circule depuis quelques jours sur les réseaux sociaux, l’artiste raconte comment Pierre Nkurunziza, grand amateur de football, refuse de quitter le terrain après avoir reçu un deuxième carton jaune, expliquant que pour la présidence aussi il avait brigué un troisième mandat alors même que la Constitution le lui interdisait.

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