Burkina : les défis de Wilfrid Yaméogo, le nouveau patron de la Sofitex

Ce juriste prend les rênes de la principale société cotonnière à un moment décisif pour la filière qui doit négocier des compensations financières avec la firme américaine Monsanto.

Wilfrid Yaméogo, le nouveau DG de la Sofitex. © DR

Wilfrid Yaméogo, le nouveau DG de la Sofitex. © DR

Publié le 1 avril 2016 Lecture : 1 minute.

Au Burkina, gros producteur mondial de l’or blanc (avec 722 000 tonnes attendues au terme de la campagne 2015-2016), le poste de directeur général de la Société des fibres textiles est sensible. La société représente plus de 80 % de la production. Car le coton, deuxième produit d’exportation derrière l’or, pèse pour 4 % dans la formation du produit intérieur brut et fait vivre pas moins de 3,5 millions de paysans.

Le gouvernement a donc choisi de nommer le 23 mars un fin connaisseur de la filière cotonnière pour prendre les commandes de la Sofitex. Il s’agit de Wilfrid Aimé Guillaume Yaméogo, un expert en privatisation et surtout en gestion du secteur cotonnier. Il succède ainsi à Bernard Zougouri qui avait été nommé sous la transition politique.

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Juriste de formation, Wilfrid Yaméogo a effectué l’ensemble de son parcours dans la filière coton. Il était depuis 2004 le secrétaire permanent de la filière coton libéralisée, après son ouverture à la concurrence. « Il connaît tous les dossiers sur le coton et à participé à toutes les négociations », glisse Doulaye Traoré, directeur Afrique de l’ouest de Monsanto.

Défis

La société américaine sera d’ailleurs au cœur des préoccupations du nouveau directeur. Il devra conduire les négociations entre les trois sociétés cotonnières du pays (la Sofitex, la Socoma et Faso Coton), les producteurs locaux et la firme Monsanto.

D’ailleurs c’est lui qui a présidé la semaine dernière la première réunion tripartite sur ce dossier sensible. En effet, sociétés cotonnières et producteurs réclament à la compagnie américaine des compensations financières. La fibre du coton transgénique, introduite en 2008 et dont le pays souhaite désormais réduire la culture, devenait plus courte, ce qui a affecté l’image du coton burkinabè et son commerce sur les marchés internationaux.

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L’autre challenge est celui de la production. Lors de la précédente campagne, le pays avait raté son ambition annoncée de 800 000 tonnes en ne récoltant que 722 000 tonnes en raison des caprices pluviométriques.

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