Maroc : le groupe HEM va ouvrir une « université privée » à Tanger

Exclusif. Le groupe HEM (Institut des Hautes études de management) prévoit l’ouverture d’une « université privée » en septembre prochain à Tanger. L’autorisation du ministère de l’Enseignement supérieur est en cours d’obtention.

Salle de cours de l’ESCA Casablanca le 22 octobre 2012. © Hassan OUAZZANI Pour Jeune Afrique

Salle de cours de l’ESCA Casablanca le 22 octobre 2012. © Hassan OUAZZANI Pour Jeune Afrique

Publié le 4 avril 2016 Lecture : 2 minutes.

Ce futur campus universitaire, en cours de construction, sera baptisé « Med Université – Université des métiers ». L’établissement ambitionne d’être une « université de métiers en phase avec le développement économique à Tanger », a expliqué en exclusivité à Jeune Afrique Yasmine Benamour, administrative directrice générale, qui espère lancer d’autres campus de ce type dans le pays, adaptés au tissu économique régional.

Frais de scolarité

la suite après cette publicité

Les frais de scolarité de la future université privée, qui doivent la financer en intégralité en l’absence de subsides de l’État marocain, s’élèveront à 35 000 dirhams (environ 3100 euros) par an, contre environ 70 000 dirhams pour les écoles de commerce privées comme HEM.

Med university – Université des Métiers vise à former des profils de « middle managers » et proposera des licences professionnelles axées sur des métiers comme la logistique, le transport ou d’autres spécialités demandées dans la zone de Tanger Med. « Il n’existe rien entre les universités publiques et les business school, nous avons envie de démocratiser l’enseignement de qualité », souligne Yasmine Benamour.

Au Maroc, de surcroît, le nombre de bacheliers marocains explose, et l’université publique est en crise. Les familles l’ont compris, qui se tournent de plus en plus vers le secteur privé où, pensent-elles, leurs enfants auront plus de chances d’obtenir des diplômes de qualité, sésames pour l’emploi.

Un pont entre les business school et les universités publiques

la suite après cette publicité

Le groupe HEM, dont la première business school a été ouverte en 1988, compte aujourd’hui 6 écoles de commerce à travers le Maroc (Casablanca, Rabat, Marrakech, Tanger, Oujda, Fès).

En 2013, la SFI – filiale de la Banque Mondiale dédiée au secteur privéest entrée dans le capital du groupe HEM avec un apport de 7 millions de dollars dans le cadre du programme E4E (education for employment). Ce partenariat a permis d’ouvrir l’école de Fès, tandis que Med Uniuversity – Université des Métiers est une autre déclinaison de cette association.

la suite après cette publicité

En 27 ans d’existence, l’un des leaders de l’enseignement privée au Maroc a généré plus de 4 000 diplômés dont 97% ont trouvé un emploi six mois après, selon une enquête réalisée par HEM en 2014. L’an dernier, le taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur au Maroc s’élevait à 21,2%, contre une moyenne nationale de 9,7%, d’après le Haut Commissariat au Plan.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

L’université de Cape Town, en Afrique du Sud, est parmi les plus coûteuses du continent. © Adrian Frith/Wiki Commons

Étudier en Afrique, combien ça coûte ?

Alors que le nombre de bacheliers marocains explose, l’université publique est en crise. © Abdelhak Senna/AFP

Maroc : pour en finir avec les diplômés-chômeurs

Contenus partenaires