Télécoms : la Tunisie nationalise

La confiscation des avoirs du clan Ben Ali ramène le secteur des télécoms, libéralisé, dans le giron de l’État tunisien. 

Julien_Clemencot

Publié le 7 avril 2011 Lecture : 1 minute.

Actionnaire majoritaire de Tunisie Télécom (65 %) et, depuis la fuite de Sakhr el-Materi, administrateur de 25 % du capital de Tunisiana, l’État tunisien prend le contrôle d’Orange (51 %), le troisième opérateur du pays. C’est le résultat de la confiscation des avoirs de Marouane Mabrouk et de son épouse Cyrine Ben Ali, ordonnée par un décret publié le 18 mars. Une décision qui, pour devenir définitive, devra être confirmée par une commission dont le rapport n’est attendu que dans six mois.

Après avoir été libéralisé, le secteur des télécoms serait donc en pleine nationalisation, avec à la clé d’inévitables conflits d’intérêt pour l’État. S’il semble acquis que la situation ne pourra perdurer, la plus grande incertitude demeure quant à la stratégie que choisira le gouvernement pour en sortir.

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Chez Tunisiana, des sources internes laissent entendre que le qatari Qtel, actionnaire majoritaire, accepterait de racheter les parts auparavant détenues par Sakhr el-Materi ; il serait en revanche hostile à l’arrivée dans le capital d’un autre opérateur. Mais la préoccupation principale est l’obtention de la licence 3G. Dans cette perspective, accueillir un partenaire tunisien pourrait être un atout de taille.

Du côté d’Orange, les enjeux sont encore plus cruciaux. France Télécom, détenteur de 49 % du capital, peut craindre une prise de contrôle par un concurrent si les 51 % étaient vendus au plus offrant. D’autant que le contrat de licence lui interdit de devenir majoritaire dans sa filiale tunisienne avant 2014. 

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