Le Sénégal renforce son dispositif de lutte contre le terrorisme
Le président du Sénégal a annoncé lundi un renforcement en hommes et en matériels des forces armées et de la défense civile après la série d’attentats islamistes meurtriers commis dans des pays voisins.
« L’État veille à la sécurité des personnes et des biens. C’est pourquoi j’ai décidé de renforcer les moyens humains et matériels de toutes nos forces et de défense et de sécurité pour nous adapter aux nouveaux défis », a déclaré le président Macky Sall lundi 4 avril lors d’un discours prononcé à l’occasion du 56e anniversaire de l’indépendance du Sénégal.
« Ces défis nous interpellent tous, dans un contexte mondial et sous-régional marqué par la multiplication des menaces. Nous vivons, en effet, une situation inédite, qui appelle de chacun de nous un comportement citoyen et une vigilance plus accrue », a-t-il ajouté, cité par l’agence APS.
Le président Sall n’a pas donné de chiffres sur les nouveaux moyens dont seront dotés les forces de sécurité mais la décision devrait être bien accueillie par les responsables militaires qui ont appelé à faire face à l’élévation du niveau de la menace terroriste dans la sous-région.
Vigilance
Le porte-parole de l’armée sénégalaise, le colonel Abou Thiam, a récemment déclaré à la presse qu’un resserrement des liens entre les forces de sécurité et la population représenterait la meilleure source de renseignements possible. Il avait appelé les habitants à signaler toute présence suspecte dans les quartiers ou les villages.
Cette semaine, trois hommes soupçonnées d’activités jihadistes ont été arrêtés au Sénégal, puis relâchés faute d’éléments suffisants, après avoir attiré l’attention par leur accoutrement extrémiste, selon le quotidien L’As.
Coopération régionale
Le thème des célébrations de l’indépendance était cette année les défis pour la sécurité du Sénégal et les manifestations ont pris un tour plus militaire que par le passé, avec la participation d’importants contingents de soldats au défilé annuel.
Les quatre ministres – Hamed Bakayoko (Côte d’Ivoire), Simon Compaoré (Burkina), Salif Traoré (Mali) et Abdoulaye Daouda Diallo (Sénégal) – avaient notamment demandé d’ »accélérer la création de la carte d’identité biométrique » afin de permettre « la traçabilité des mouvements de part et d’autres des frontières ».
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