Orange investit 75 millions d’euros dans Africa Internet Group (Jumia)
L’opérateur de télécommunications français annonce une prise de participation dans Africa Internet Group (AIG) pour un montant de 75 millions d’euros. Orange rejoint Axa, Goldman Sachs et les investisseurs historiques d’AIG, MTN Group, Millicom et Rocket Internet.
Jumia réalise l’essentiel de ses ventes au Nigeria. © DR
Publié le 5 avril 2016 Lecture : 1 minute.
Orange entre au capital d’Africa Internet Group (AIG). L’opérateur met 75 millions d’euros dans le groupe qui possède le site de e-commerce africain Jumia mais aussi d’autres sites internet présents sur le continent comme Kaymu, Hellofood, Jovago, Lamudi, Everjobs ou Carmudi, a-t-il annoncé dans un communiqué le 5 avril.
Un nouvel investissement qui intervient deux mois après l’annonce de la prise de participation de l’assureur français AXA, pour 75 millions d’euros, et un mois après que MTN et Rocket Internet, deux des trois actionnaires d’AIG, rejoints par Goldman Sachs, ont apporté 225 millions d’euros supplémentaires pour financer le développement d’AIG.
« Avec cet investissement stratégique, Orange est désormais en capacité de jouer un rôle de premier plan dans le développement exponentiel du e-commerce en Afrique. Cette opération, initiée par notre fonds d’investissement corporate Orange Digital Ventures, s’inscrit pleinement dans la ligne de notre plan stratégique », a commenté Stéphane Richard, le PDG d’Orange.
Un milliard
Fondé en 2012, AIG est désormais valorisé autour d’un milliard d’euros.
Ses résultats financiers ne sont pas connus. Seuls ceux de Jumia, la principale entité du groupe, sont communiqués par Rocket Internet : sur les neuf premiers mois de l’année 2015, Jumia a ainsi généré 106,5 millions d’euros de revenus (pour 206 millions d’euros de marchandises vendues), pour 2,2 millions de transactions (un chiffre en hausse de 223,1%).
Présent dans 11 pays africains dont le Nigeria, Jumia a connu sur la même période un Ebitda négatif de 65,4 millions d’euros. Ces pertes continues nécessitent des levées de fonds très régulières.
