La Tunisie annonce la réouverture de son ambassade en Libye
La Tunisie a annoncé lundi la réouverture de son ambassade et de son consulat à Tripoli, à la suite de l’installation dans la capitale libyenne du gouvernement d’unité nationale de Fayez al-Sarraj.
« À la suite de l’installation du gouvernement d’unité nationale à Tripoli, et dans le cadre du souci de soutenir le processus politique en Libye (…), la Tunisie annonce la réouverture de ses délégations diplomatique et consulaire », a indiqué dans un communiqué, mardi 5 avril, le ministère des Affaires étrangères.
تونس تعلن إعادة فتح بعثتيها الدبلوماسية والقنصلية بالعاصمة الليبية طرابلس.https://t.co/eIhMexDYG0
— Tunisie Diplomatie🇹🇳 (@TunisieDiplo) April 4, 2016
« La Tunisie annonce la réouverture des missions diplomatiques et consulaires dans la capitale libyenne de Tripoli. »
Retour à Tripoli
Cette décision vise à soutenir les Libyens dans « leur effort pour retrouver la sécurité et la stabilité », et répond au « souci permanent de servir les intérêts des Tunisiens résidant en Libye », est-il encore indiqué.
La Tunisie avait fermé son ambassade à Tripoli en 2014, année de la prise de contrôle de la capitale par des milices, dont certaines islamistes. Elle avait un temps rouvert son consulat en 2015, avant de revenir sur cette décision, à la suite de l’enlèvement de dix de ses fonctionnaires.
Les autorités tunisiennes, qui ont régulièrement exprimé leur inquiétude sur la situation en Libye voisine, ont exhorté jeudi les parties libyennes à se ranger derrière le gouvernement d’union issu du processus parrainé par l’ONU.
Priorité à la réconciliation
La veille, le Premier ministre désigné Fayez al-Sarraj avait rejoint par la mer Tripoli, depuis Tunis, pour tenter d’imposer son autorité. Depuis, il a rallié de nombreux soutiens, dont ceux de milices et des villes de l’ouest et du sud libyen.
Dans une brève allocution, il s’est engagé à faire de la « réconciliation » et du « règlement de la crise sécuritaire et économique » sa priorité. L’ONU, les États-Unis, l’Union européenne, l’Italie et la France ont salué l’arrivée de Fayez al-Sarraj.
Le chaos en Libye après la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011 a permis à l’organisation extrémiste État islamique (EI) de s’implanter dans le pays. La Tunisie, qui compte des milliers de ressortissants dans les rangs de groupes tels que l’EI (en Irak, en Syrie ainsi qu’en Libye), a été frappée par plusieurs attentats majeurs ces deux dernières années.
Elle a fermé provisoirement à deux reprises ses postes frontières avec la Libye, fin 2015-début 2016, et construit un « système d’obstacles » sur près de la moitié des 500 km de frontière commune.
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