La révolution, une opportunité économique pour la Tunisie

Et si, loin d’être une catastrophe pour l’économie du pays, la révolution tunisienne était au contraire une opportunité ? C’est la thèse que défendue par l’économiste Mahmoud Ben Habib Ben Romdhane.

Publié le 30 juin 2011 Lecture : 1 minute.

La révolution tunisienne et les profondes mutations sociales qu’elle implique vont permettre à la Tunisie d’entreprendre de profondes réformes économiques, estime l’économiste Mahmoud Ben Habib Ben Romdhane. À terme, celles-ci conduiront la Tunisie à s’intégrer pleinement dans la mondialisation en lui donnant les moyens de traiter d’égal à égal avec ses partenaires internationaux.

Réformer l’éducation et la santé

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Mais pour en arriver là, beaucoup reste à faire. L’État, acteur principal de cette « révolution économique » dont a besoin le pays, doit au préalable mener à bien les réformes nécessaires. Première étape : il faut initier « une révolution technologique » et encourager l’apparition d’une main-d’œuvre qualifiée en redonnant de l’importance et de la valeur aux diplômes. Les épineux dossiers de la santé et de l’éducation sont aussi une priorité. La Tunisie doit pouvoir offrir « des services de qualité, accessible à tous », dit Ben Romdhane.

Repenser le tourisme

Enfin, le tourisme, secteur clé de l’économie tunisienne qui représente 7 % du PIB avec 400 000 emplois, est également en attente de profonds changements. « Il faut que nous revoyons de fond en comble notre politique touristique », précise l’économiste. En clair, il s’agit d’en finir avec le tourisme de masse cantonné aux plages du pays pour qu’enfin « ce secteur soit adossé aux villes et à la culture des Tunisiens ».

Si tout est question de temps, combien en faudra-t-il à l’économie tunisienne pour se remettre de la révolution ? De trois à quatre ans, estime Ben Romdhane. D’ici là, il estime que l’État doit mener à bien des politiques de transition pour que les Tunisiens n’aient pas le sentiment que rien ne change. Car « on ne peut pas demander aux jeunes d’attendre quatre ans », dit-il.

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Voir l’interview vidéo de Mahmoud Ben Habib Ben Romdhane.
 

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