Le tourisme connaît la crise la plus importante de son histoire

Suite à la révolution, le secteur touristique tunisien vit sa pire crise depuis son lancement dans les années 1950. Avec une perte de 3000 emplois depuis le mois de janvier.

Publié le 6 juillet 2011 Lecture : 2 minutes.

« C’est l’année la plus dure depuis le lancement du tourisme tunisien », s’est inquiété mardi Habib Ammar, le directeur de l’office national du tourisme tunisien (ONTT).  Depuis les années 1950, décennie de son lancement, le secteur touristique de la Tunisie n’aurait jamais connu de crise aussi importante.

Des chiffres dans le rouge

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Devant la presse, au siège du gouvernement tunisien, Habib Ammar a regretté la perte de « 3000 emplois depuis janvier », engendrée par la chute de cette activité économique. « Les chiffres pour le premier semestre de l’année 2011 sont tous dans le rouge », a-t-il déploré.  Les revenus liés au tourisme se sont effondrés de moitié, tandis que le nombre de visiteurs entrants a baissé de 39%. « Les réservations pour le deuxième semestre sont en baisse (52%) », a ajouté M. Ammar. Seul espoir pour le secteur ? Les « départs de dernières minutes », qui pourraient éventuellement faire remonter les chiffres dramatiques.

La crise touche les compagnies aériennes

Le tourisme intérieur, très peu exploité jusqu’alors, pourrait également faire l’objet d’un regain de dynamisme. Pour le moment, les tunisiens ne représentent que « 9 à 10% des nuits passés dans les hôtels ». Outre les hôtels, les compagnies aériennes sont également touchées par la crise. La compagnie nationale Tunisair a par exemple enregistré une baisse d’activité de 20%, pour les vols charters et réguliers, depuis le début 2011.

Modernisation et investissements

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La Compagnie tunisienne de navigation (CNT) n’a pas fait mieux, et a subi un recul de 18% de ses activités. Pour changer la donne, la CTN compte moderniser ses navires, dès le mois de juin. Et elle s’est déjà lancée dans cette restauration. L’État tunisien compte investir 450 millions de dinars (225 millions d’euros), dans un bateau actuellement fabriqué en Corée du Sud. De son côté, Tunisair continue d’investir en direction de son plus grand marché, la France. Quelque 23 liaisons supplémentaires hebdomadaires ont été crées, selon les dires du responsable des relations extérieures à Tunisair, Soulafa Mokadam.

Le secteur touristique tunisien emploie 400 000 personnes, et représente 7 % du PIB du pays. (Avec AFP)
 

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