Reportage : le malien Azalaï mise sur le haut de gamme à Nouakchott
En investissant 8 millions d’euros pour la rénovation de l’hôtel Marhaba à Nouakchott, le groupe malien Azalai Hôtels signe son arrivée par le haut de gamme en Mauritanie. Reportage.
Une entrée étroitement surveillée, des visiteurs fouillés, un bâtiment aux couleurs du groupe, un hall aux décors sahéliens sobres tout en étant luxueux, un grand jardin toujours en cours d’aménagement… À Nouakchott, le groupe malien Azalaï Hotels, dirigé par Mossadeck Bally — qui a ouvert ses portes officiellement le 17 mars dernier — marque son arrivée par le haut de gamme.
Et le directeur de l’hôtel, le français Robert Maret, a déjà un agenda chargé en enchaînant les rendez-vous et les entretiens téléphoniques avec les personnalités mauritaniennes. « Je n’ai pas beaucoup de temps, je dois recevoir des personnalités », nous prévient-il.
Une concurrence bienvenue
Trois semaines après son ouverture, l’établissement affiche un taux d’occupation de 20 %. « Notre objectif est de bien faire tourner l’hôtel et d’intégrer le marché », explique Robert Maret.
Il faut dire que la concurrence promet d’être rude dans la capitale mauritanienne dans un marché hôtelier encore embryonnaire : l’offre d’accueil oscillant entre 350 et 1 000 places.
Parmi les concurrents solidement implantés sur le créneau haut de gamme figurent notamment le Tfeila hôtel et le Wissal hôtel qui sont détenus par des hommes d’affaires locaux.
« Pour nous, Azalaï n’est pas un concurrent car le paysage hôtelier est nouveau en Mauritanie », glisse le directeur général de Wissal Hôtel, Gaye Yalladji, en ajoutant que « son arrivée va donner de la visibilité au secteur ».
Une clientèle d’affaires
Azalaï Hotels a déployé son enseigne en investissant 8 millions d’euros dans la rénovation de l’hôtel Marhaba rebaptisé Azalaï Hôtel Marhaba, situé dans le quartier d’affaires de la capitale mauritanienne, à cinq minutes de l’aéroport internationale en voiture.
Avec 64 chambres, une piscine et huit salles de conférence, Azalaï cible une clientèle d’affaires. La nuitée oscillant entre 83 et 194 euros. « Nous avons l’ambition d’atteindre un taux d’occupation de 75 % d’ici à la fin de l’année et d’être un pôle d’affaires », précise Robert Maret.
Des objectifs tenables, alors que le pays se prépare activement à accueillir le sommet de la ligue arabe en juillet prochain. Ce qui provoquera à coup sûr de l’affluence à Nouakchott.
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