« Panama Papers » : l’ambassadeur de France en Algérie convoqué par Alger

L’ambassadeur de France à Alger a été convoqué mercredi au ministère algérien des Affaires étrangères qui lui a fait part de son mécontentement face à une « campagne hostile » à l’Algérie, menée selon lui dans les médias français après la publication des « Panama Papers ».

Le ministre algérien de l’Industrie et des Mines Abdeslam Bouchouareb dément les accusations à son encontre. © AFP/Farouk Batiche

Le ministre algérien de l’Industrie et des Mines Abdeslam Bouchouareb dément les accusations à son encontre. © AFP/Farouk Batiche

Publié le 6 avril 2016 Lecture : 2 minutes.

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, « a élevé, mercredi [7 avril], une protestation énergique auprès de l’ambassadeur de France, Bernard Emie, qui a été convoqué au siège du ministère des Affaires étrangères suite à la campagne de presse, hostile à l’Algérie et à ses institutions, menée en France dans différents médias et à travers d’autres activités », précise l’agence APS.

Ramtane Lamamra « a fait valoir le fait que ladite campagne malveillante et fallacieuse – que l’invocation de la liberté de la presse ne saurait aucunement justifier – a atteint son paroxysme avec des manipulations diffamatoires délibérément dirigées contre l’institution présidentielle », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères diffusé par l’APS.

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Le chef de la diplomatie algérienne a « souligné la nécessité morale et politique que des autorités françaises qualifiées marquent clairement leur réprobation de cette campagne qui est incompatible avec la qualité et le niveau des relations algéro-françaises », ajoute la même source.

Visite de Valls

Cette convocation intervient trois jours avant la visite à Alger du Premier ministre français Manuel Valls prévue les 9 et 10 avril.

La colère d’Alger vient notamment de la publication en une du quotidien Le Monde d’une photo du président Abdelaziz Bouteflika parmi les dirigeants mis en cause. Le Monde a ensuite précisé que le nom du chef de l’Etat algérien « n’apparaît pas dans les Panamas Papers ». C’est l’influent ministre de l’Industrie algérien Abdesselam Bouchouareb qui est mis en cause.

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Selon les révélations du quotidien français, Abdeslam Bouchouareb, en poste depuis mai 2014, a détenu une société établie au Panama, Royal Arrival Corp, créée en avril 2015 à travers les services d’une société de domiciliation d’entreprises offshore. Elle avait pour mission « la gestion d’un portefeuille de valeurs immobilières d’un montant de 700 000 euros, détenu actuellement à titre personnel » par le ministre.

La société a été créée « à l’initiative » de la Compagnie d’études et de conseil (CEC) « pour gérer son patrimoine privé, mais n’a jamais été active » et « ne possède aucun compte bancaire », a affirmé le CEC cité par l’agence APS.

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