Une menace de crise alimentaire plane sur le pays

La crise postélectorale a profondément affaibli l’économie ivoirienne. Plus de 314 000 personnes, sur quelque 20 millions d’habitants, sont exposées à « l’insécurité alimentaire » selon un rapport onusien, établi au mois d’août.

Publié le 13 septembre 2011 Lecture : 1 minute.

Mi-août, l’ONU a indiqué que plus de 314 000 personnes, sur les quelques 20 millions d’habitants de la Côte d’Ivoire, sont exposées à « l’insécurité alimentaire », en particulier dans l’ouest du pays, théâtre de tueries durant la récente crise postélectorale. Durant les troubles, les Ivoiriens n’ont pas pu cultiver ni planter.

Urgence

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Mamadou Sangafowa Coulibaly, le ministre de l’Agriculture a estimé lundi que le pays n’est pas à l’abri d’une crise alimentaire en raison de faibles investissements dans le secteur agricole, alors que la croissance démographique reste forte.

« Nous continuons de dépendre des importations pour plus de 50% de nos besoins de consommation en riz, produits maraîchers (60%), lait (80%), viande (56%) et poisson (80%) », a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec la presse.

« Or, notre population croît rapidement au taux annuel de 3,3% (…) et s’urbanise très vite », a-t-il ajouté, déplorant que le secteur agricole, « qui n’a plus connu d’investissements notables depuis des décennies, régresse ».

Paradoxe

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Le ministre s’est dit « interpellé par la perspective paradoxale d’une crise alimentaire dans un pays aux potentialités agricoles extraordinaires », soulignant  que la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao. Il a par ailleurs évoqué les « émeutes de la faim » qui ont secoué la Côte d’Ivoire en 2008 et a qualifié ces évènements de « triste réalité ». La hausse du coût des produits importés était à l’origine de ces tensions.

Actuellement, seulement « moins de 2% du budget national est consacré au secteur agricole, contre 25% au début des années 80, or 75% des pauvres se recensent dans le milieu rural », a-t-il déploré.

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Afin de pallier cette crise alimentaire qui se profile, le gouvernement prévoit un Programme national d’investissement agricole (PNIA) qui ambitionne d’assurer la sécurité alimentaire « avec au moins 10% du budget national consacré au secteur agricole », selon les déclarations du ministre de l’Agriculture.

(Sources AFP)
 

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