Burkina – France : ce qu’il faut retenir de la visite de Roch Kaboré à Paris

Le président burkinabè quitte Paris ce jeudi après deux jours de visite officielle. Voici ce qu’il faut retenir de son premier déplacement en France.

Roch Marc Christian Kaboré et François Hollande à l’Élysée, le 5 avril 2016. © Stephane de Sakutin/AP/SIPA

Roch Marc Christian Kaboré et François Hollande à l’Élysée, le 5 avril 2016. © Stephane de Sakutin/AP/SIPA

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Publié le 7 avril 2016 Lecture : 2 minutes.

Une première rencontre avec François Hollande

Le président burkinabè a été reçu dès le début de sa visite, le mardi 5 avril au matin, au palais de l’Élysée. Roch Marc Christian Kaboré s’est entretenu avec François Hollande puis les deux chefs d’État ont participé à une séance de travail avec leurs équipes respectives, notamment composée, côté burkinabè, de Simon Compaoré, le ministre de l’Administration territoriale et de la sécurité, et d’Alpha Barry, le ministre des Affaires étrangères. Il a notamment été question du renforcement de la coopération sécuritaire entre les deux pays, alors que le Burkina a été frappé par le pire attentat jihadiste de son histoire le 15 janvier dernier, à Ouagadougou.

Hollande et Kaboré ont aussi signé une convention de prêt de 30 millions d’euros entre l’Agence française de développement (AFD) et l’Office national de l’eau et de l’assainissement (Onea) pour la construction du barrage Ziga II, lequel doit permettre d’augmenter la fourniture d’eau potable à Ouaga d’ici 2030. Les deux présidents ont ensuite tenu un point presse conjoint, durant lequel Hollande a notamment affirmé que le Burkina était devenu, « à bien des égards, un exemple pour l’Afrique ».

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Faire oublier le « couac » sur le déploiement du GIGN à Ouagadougou

Deux jours après l’attentat de Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire, Bernard Cazeneuve, le ministre français de l’Intérieur avait annoncé à Abidjan qu’une unité du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) serait prochainement déployée à Ouagadougou dans le cadre de l’opération Barkhane. Son annonce avait rapidement suscité la polémique au Burkina, les autorités burkinabè affirmant qu’elles n’étaient pas au courant d’une telle initiative.

Lors de sa visite à Paris, Roch Marc Christian Kaboré est sans surprise revenu sur cette affaire. « Tout le monde était d’accord qu’il y avait un couac et il fallait rétablir les choses dans leur réalité. Il ne s’agit pas de déployer des hommes », a-t-il déclaré à la sortie de son entretien avec Bernard Cazeneuve. Juste avant son voyage en France, le chef de l’État s’était également exprimé sur le sujet lors d’une conférence de presse sur ses 100 premiers jours au pouvoir, indiquant notamment que le « minimum » aurait été « d’informer les plus hautes autorités du pays et de voir s’il y a la possibilité ou non de le faire ».

La polémique sur l’accueil de Kaboré à Paris

Une petite polémique a rapidement terni le début de la visite française de Kaboré. Sur les réseaux sociaux, de nombreux Burkinabè se sont en effet indignés du fait que le chef de l’État a été accueilli lundi soir à l’aéroport par Gilles Thibault, ambassadeur de France au Burkina, et non par une personnalité au rang protocolaire plus élevé.

Interrogé sur cette affaire par la télévision nationale, Alpha Barry, le ministre burkinabè des Affaires étrangères a tenté d’éteindre le début d’incendie en indiquant qu’il n’y avait rien d’anormal dans cet accueil. « En fait, dans la tradition française, l’accueil à l’aéroport est quelque chose de simplifié. Soit c’est par l’ambassadeur, soit c’est par un agent du protocole », a-t-il affirmé, tout en rappelant que le même accueil avait été réservé aux ex-présidents Blaise Compaoré et Michel Kafando, ou encore au Malien Ibrahim Boubacar Keïta.

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