Les sons de la semaine #70 : Tiers Monde, Martha High, Ebo Taylor

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Cover du nouvel album de Tiers Monde. © Din Records.

Cover du nouvel album de Tiers Monde. © Din Records.

Publié le 8 avril 2016 Lecture : 2 minutes.

Tiers Monde, MC SOLAAR (France)

En France, le cœur de beaucoup de fans de rap a trop longtemps balancé entre la nostalgie d’un temps révolu (idiotement réduit à NTM/IAM) et le dédain face à des artistes qui creusaient leur voix, avant de se hisser au sommet (Booba). Mais on assiste depuis quelques années à une redistribution des cartes : jamais le milieu n’a été aussi libre et inventif, tant au niveau de l’écriture que des productions. La création est si foisonnante qu’on peut perdre rapidement le fil. Tiers Monde fait de partie de ses belles surprises. Avec MC Solaar, le rappeur trentenaire originaire du Havre fait un joli clin d’oeil à son aîné. Un hommage visuel à Bouge de là dans le clip, au répertoire (Ragga Jam) mais surtout à l’esprit de Claude MC : l’amour de la lettre et du style comme conditions nécessaire du déploiement d’un discours poétique et/ou politique. « L’esprit, dit-il, c’est comme un parachute : gros, c’est mieux quand il s’ouvre ».

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No Future, son second album solo sortira le 29 avril prochain (Din Records).

Martha High, Lovelight (États-Unis)

Depuis quelques années, ceux et celles qui avaient plus ou moins éclipsés par l’immense aura de James Brown connaissent une seconde jeunesse. Martha High en fait partie. Méconnue du grand public, elle ne l’est pas des amateurs de soul, puisqu’elle a été la choriste du Godfather of Soul pendant 35 ans. Les 11 titres de Singing For The Good Times, sixième disque solo de sa carrière, ont été enregistrés en Italie dans les Blind Faith Studios de Luca Sapio, parrain de la soul romaine. Sortie le 22 avril.

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Ebo Taylor, My Love and Music (Ghana)

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Le label Mr Bongo vient de rééditer une perle du génie du highlife ghanéen Ebo Taylor. Un petit événement puisque My Love and Music, sorti en 1975 sur le label Gapophone Records, n’avait été tiré qu’à 500 exemplaires, « en raison du vide musical imposé par la dictature militaire dans le pays à l’époque » nous dit le label anglais. À l’époque le pays est dirigé par le Général Ignatius Kutu Acheampong, qui sera renversé par un coup d’État le 5 juillet 1978, et exécuté un an plus tard.

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