Doing Business 2012 : le Maroc à l’honneur
Intitulée « Entreprendre dans un monde plus transparent », l’édition 2012 du rapport « Doing Business » de la Banque mondiale a été publiée jeudi 20 octobre. Son classement montre les progrès de plusieurs économies en matière de réformes.
Le rapport Doing Business 2012 passe au crible l’environnement des affaires dans 183 pays. Il établit que les gouvernements de 125 d’entre eux ont mis en œuvre 245 réformes entre juin 2010 et mai 2011, soit 13% de mieux que lors de l’édition précédente. Un calcul qui repose sur 10 indicateurs (création d’entreprise, résolution de conflits, niveaux des taxes, protection des investisseurs…), dont un nouveau cette année, portant sur le raccordement à l’électricité.
Même si les économies industrialisées ont poursuivi les réformes malgré la crise, les pays émergents figurent désormais parmi les bons élèves. « La quantité de réformes engagées par les pays en développement est de plus en plus importante, note Jean-Michel Lobet, spécialiste du développement du secteur privé à la Banque mondiale et l’un des auteurs du rapport. Cette dernière année, 80% d’entre-eux ont engagé des réformes, contre un tiers des pays il y a six ans. »
Maurice premier africain
Dans ce contexte, comme pour le rapport 2011, l’Afrique n’a pas à rougir. « 78% des pays africains ont au moins engagé une réforme l’an passé », a calculé Jean-Michel Lobet. Un record pour le continent…
Pour la quatrième année, Maurice est le premier pays du continent dans le classement 2012, arrivant à la 23e place. L’Afrique du Sud est le deuxième pays africain (35e), suivi du Rwanda (45e) et de la Tunisie (46e).
De leur côté, le Maroc, Sao Tomé et Principe, le Cap-Vert, la Sierra Leone et le Burundi figurent parmi les douze économies dans le monde qui ont réalisé le plus de réformes l’an passé.
« Le Maroc est un très bel exemple »
Une mention particulière a été décernée au Maroc, avec trois réformes engagées durant la dernière année qui portent sur l’obtention de permis de construire, la protection des investisseurs et la facilité du paiement des taxes. Du coup, le royaume gagne 20 places au classement (contre 14 l’année précédente) et passe du 115e rang au 94e dans le rapport Doing Business 2012. « Le Maroc est un très bel exemple pour les autres pays, avec un processus de concertation enclenché par le gouvernement entre le public et le privé pour trouver le bon équilibre dans les réformes », explique Jean-Michel Lobet.
Outre le Maroc (94e), plusieurs pays africains figurent dans les cent premiers au classement : le Botswana (54e), le Ghana (63e) et la Zambie (84e). Dans la seconde moitié de tableau, on trouve l’Éthiopie (111e), le Cap-Vert (119e), le Nigeria (133e), l’Algérie (148e), le Sénégal (154e), le Gabon (156e), le Cameroun (161e) ou encore la Côte d’Ivoire. La RDC (178e), la Guinée (179e), l’Érythrée (180e), le Congo (181e), la Centrafrique (182e) et le Tchad (183e) ferment la marché.
Au plan mondial, Singapour arrive en tête du classement général, suivi de Hong Kong, la Nouvelle-Zélande, les États-Unis et le Danemark. Reculant de trois places, la France n’est qu’en 29e position.
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Retrouvez le rapport intégral Doing Business 2012 en anglais ici.
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