Le chanteur Charlie Winston, parrain d’une campagne écolo en Tunisie

De passage à Tunis à l’occasion du festival international Jazz à Carthage, le chanteur et musicien britannique Charlie Winston s’est engagé dans une campagne nationale de ramassage et de limitation des sacs plastiques.

Charlie Wintson veut aider les Tunisiens à lutter contre la pollution des sacs plastiques. © Flickr/Miguel Discart

Charlie Wintson veut aider les Tunisiens à lutter contre la pollution des sacs plastiques. © Flickr/Miguel Discart

Publié le 12 avril 2016 Lecture : 3 minutes.

À l’occasion d’une conférence de presse qui s’est tenue samedi 9 avril à Tunis, quelques heures avant son concert à Carthage, l’interprète du tube Like a Hobo a donné le coup d’envoi de la nouvelle campagne « Ensemble pour l’environnement », aux côté de Néjib Derouiche, ministre tunisien de l’Environnement et du Développement.

Une campagne festive 

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Lancée en partenariat avec l’opérateur de téléphonie Ooredoo et la radio ShemsFM, cette campagne vise à débarrasser le pays des sachets en plastique léger et à usage unique distribués dans les grandes surfaces, les marchés municipaux et les petits commerces de quartier. Elle devrait se poursuivre jusqu’à l’entrée en vigueur d’un décret réglementant l’utilisation de ces sachets, « probablement en juin 2017 » selon Amel Jrad, directrice du Centre international des technologies de l’environnement de Tunis (CITET). Le projet de décret devrait être présenté par le ministère du développement durable « très prochainement ».

Ce sont ces déchets plastiques dans les rues et sur les plages qui avaient retenu l’attention de Charlie Winston en août 2015, lors de son premier séjour en Tunisie pour le Festival international de Carthage, un peu plus d’un mois après l’attaque terroriste de Sousse. « J’adorerais faire un concert sur la plage par exemple et inviter tout le monde à venir nettoyer les plages tunisiennes…», a-t-il lancé samedi.

« Nous voulons faire sortir les Tunisiens pour qu’ils nettoient leurs quartiers ensemble, dans une ambiance festive », a quant à lui déclaré le ministre Nejib Derouiche. Les deux hommes ont également annoncé vouloir faire appel à d’autres personnalités tunisiennes (artistes, acteurs, musiciens, sportifs…) pour tenter de changer les choses.

Plusieurs événements auront lieu ces prochains mois, a confirmé à Jeune Afrique Adham Hunt, l’agent de Charlie Winston. « Plus d’informations seront communiquées bientôt. (…) Nous espérons aussi étendre cette campagne à toute la région. »

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Un gros choc

« J’étais tellement excité de découvrir la Tunisie que j’étais arrivé trois jours avant mon concert [l’année dernière]», a-t-il expliqué pendant la conférence de presse. Séduit par les belles plages à la pointe du Cap Bon, il avoue cependant avoir eu « un gros choc » en découvrant du plastique partout (sacs, emballages, etc.) « C’était dans les rues, dans la campagne, dans l’eau… en sortant de la mer, j’avais un sac plastique sur l’épaule ! »

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Un sentiment qu’il n’avait pas manqué de partager avec le public tunisien pendant son concert, et qui avait été relayé par plusieurs médias nationaux. D’où la décision du ministère de l’Environnement de faire appel à lui aujourd’hui en tant que « parrain (…) national et international » de la campagne.

« J’ai découvert la Tunisie dans toute sa gloire, avec son littoral incroyable et sa mer claire comme de l’eau de roche. » Mais à la vue de ces nombreux déchets, Charlie Winston n’avait pu s’empêcher de se demander « Pourquoi vouloir détruire quelque-chose d’aussi beau ? »

« Votre pays est vraiment magnifique et vous devez le protéger. »

Un artiste engagé

Présent au sommet de la COP21 à Paris et à la conférence internationale de la Croix-Rouge à Genève, l’artiste britannique a décidé de mettre sa musique et sa voix au service de la planète, et de ceux qui n’en ont pas.

Après avoir visité des centres d’accueil à Berlin, en Macédoine et à Calais, il a décidé de réenregistrer son morceau « Say something ». Le clip, partagé en octobre 2015, fait référence aux réfugiés et au réchauffement climatique.

Un engagement qu’il veut désormais mettre au service de la Tunisie.

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