Procès du Tribal Kat : des peines de 16 à 22 ans requises contre les sept pirates somaliens

Les peines requises contre les sept Somaliens jugés aux assises de Paris sont tombées. L’avocate générale a réclamé des peines allant de 16 à 22 ans pour avoir attaqué en 2011 le voilier Tribal Kat dans le Golfe d’Aden, et tué son skipper Christian Colombo.

Une embarcation de pirates interceptées par une équipe de la frégate française le FS Nivôse, le 5 mars 2010 au large des côtes somaliennes. © AP/SIPA

Une embarcation de pirates interceptées par une équipe de la frégate française le FS Nivôse, le 5 mars 2010 au large des côtes somaliennes. © AP/SIPA

Publié le 11 avril 2016 Lecture : 1 minute.

« Tous comptables ». Pour l’avocate générale Sylvie Kachaner, les sept somaliens assis dans le box des Assises de Paris le sont, « unis par une volonté commune ». Elle a demandé en outre pour chacun d’entre eux l’interdiction définitive du territoire français.

Le 8 septembre 2011, ils étaient neuf hommes à se lancer à l’abordage du catamaran Tribal Kat, un voilier tout aluminium de 16 mètres. « À l’heure du départ, neuf personnes embarquent sur le skiff lourdement armé et équipé, en parfaite connaissance de cause, avec un objectif clair : attaquer des bateaux, obtenir des rançons pour les otages capturés », a affirmé l’avocate générale, balayant les déclarations des accusés, dont plusieurs ont dit avoir appris en mer le but de l’expédition.

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Une expédition qui a viré au cauchemar. Christian Colombo, ancien infirmier de la marine fondu de voile, a été tué d’une ou plusieurs balles de kalachnikov lors de l’assaut. Son corps jeté par-dessus bord sous les yeux de sa femme Évelyne, qui sera elle-même enlevée et retenue pendant 48 heures.

« On ne saura jamais comment est mort Christian Colombo, qui a tiré », a regretté l’avocate générale, ironisant sur le fait que tous minimisent leur rôle et accusent le chef du groupe Shine et son second Abdoulahi, tous deux tués lors de l’assaut d’un commando espagnol venu libérer la veuve.

En revanche, elle a décrit avec précision la « grande cruauté » infligée à Evelyne Colombo, privée du corps de son mari jeté à la mer « comme un insecte gênant », menacée et cachée sous une bâche à bord du skiff ballottée par les vagues pendant deux jours, dépouillée de ses bijoux, jusqu’à la libération inespérée par des troupes espagnoles patrouillant dans le golfe.

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