Présidentielle en RD Congo : Edem Kodjo face au problème du respect des délais constitutionnels

Le facilitateur de l’Union africaine (UA) pour le dialogue national en RD Congo a estimé lundi à Kinshasa que le respect du délai constitutionnel était un problème pesant sur l’organisation de la présidentielle. Pas sûr que ce simple constat d’évidence soit suffisant pour mener à bien sa mission…

Edem Kodjo, ex-Premier ministre togolais, à Paris, le 16 avril 2009. © Camille Millerand pour JA

Edem Kodjo, ex-Premier ministre togolais, à Paris, le 16 avril 2009. © Camille Millerand pour JA

Publié le 12 avril 2016 Lecture : 1 minute.

À peine confirmé dimanche 10 avril comme facilitateur de l’Union africaine (UA) pour le dialogue national en RD Congo, convoqué en vain depuis fin novembre par Joseph Kabila, l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo a essayé le lendemain d’affirmer sa neutralité dans le débat. « Le problème qu’il y a aujourd’hui dans le pays c’est qu’il y a le délai constitutionnel, qu’il faut respecter, il y a aussi le problème que tous les jours qui passent sont des jours qui ne permettent pas de dire que nous allons respecter ce délai », a-t-il déclaré à la presse, le 11 avril. « Je n’entre pas dans la querelle entre légalistes et ceux qui disent : il faut être pragmatique », a-t-il ajouté.

Pèsera-t-il dans le conflit politique qui menace la stabilité de la RD Congo ? Rien n’est moins sûr, tant les acteurs congolais semblent suspendus à la volonté de l’opposant Étienne Tshisekedi. Celui-ci a pris acte dimanche soir de la désignation de Edem Kodjo, tout en exigeant des garanties sur le respect de la Constitution et en posant un ultimatum clair au régime de Kabila.

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« Impasse artificiellement créée »

« Si d’ici le 24 avril, il n’y a rien de convainquant, je compte demander à mon parti, aux forces de changement et à l’ensemble du peuple (…) de tirer toutes les conséquences de la persistance de l’impasse, dont on sait qu’elle a été artificiellement créée autant qu’entretenue par le pouvoir (…) », a-t-il menacé. De son côté, le front anti-Kabila a lui maintenu son refus catégorique de participer aux pourparlers.

Quant au gouvernement congolais, il tente toujours de faire accepter l’idée selon laquelle le président Kabila devra rester à la tête de l’État au-delà du terme de son second et dernier mandat cosntitutionnel. Vendredi dernier, Raymond Tshibanda, le ministre des Affaires étrangères, avait ainsi accusé les Nations unies et l’opposition de faire preuve d’irresponsabilité en continuant à appeler à la tenue de la présidentielle dans les délais constitutionnels.

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