En Jordanie, les services de sécurité ferment le siège des Frères musulmans
Les services de sécurité jordaniens ont évacué et fermé mercredi le siège des Frères musulmans à Amman, selon des sources de la confrérie et des services de sécurité.
Selon l’avocat Abdelkader al-Khatib, membre de la confrérie, « la Sécurité jordanienne a perquisitionné au siège des Frères musulmans et l’ont évacué avant de sceller sa porte d’entrée à la cire rouge ».
« Il s’agit là clairement d’une décision politique dans la lignée de ce qui se passe dans la région », a jugé M. Khatib. L’intervention des services de sécurité « a pour unique objectif d’influencer les prochaines élections et ses résultats », a-t-il affirmé à l’AFP.
Une organisation illégale pour le pouvoir
Le pouvoir estime que la confrérie est une organisation illégale, sa licence n’ayant pas été renouvelée conformément à la loi des partis et des associations adoptée en 2014. Selon une source sécuritaire, « les forces de sécurité avaient évacué le siège de la confrérie et l’avaient fermé sur ordre du gouverneur de la capitale ».
Relations peu cordiales
Tolérée pendant des décennies, la confrérie entretient des relations tendues avec le pouvoir depuis le Printemps arabe de 2011. Les Frères musulmans accusent les autorités de chercher à exploiter des divisions en leur sein pour affaiblir la confrérie.
Les relations entre les deux parties se sont particulièrement détériorées depuis que le gouvernement a approuvé en mars 2015, la création d’une formation dissidente des Frères musulmans, née d’une scission au sein de la branche de la confrérie et baptisée Association des Frères musulmans.
Les Frères musulmans, fondés en Égypte en 1928, représentent la principale force d’opposition dans le royaume.
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