Côte d’Ivoire : après l’interpellation de Fulgence Assi de la Fesci, la tension monte entre police et étudiants

Le secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), Fulgence Assi, a été interpellé mercredi à Abidjan. La tension continue de monter entre les policiers et les étudiants de l’université Félix Houphouët-Boigny, qui réclament de meilleures conditions de vie et d’études.

Fulgence Assi, secrétaire général de la Fesci. © Page Facebook de Fulgence Assi.

Fulgence Assi, secrétaire général de la Fesci. © Page Facebook de Fulgence Assi.

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Publié le 14 avril 2016 Lecture : 2 minutes.

Fulgence Assi, secrétaire général de la Fesci, a été arrêté à Yopougon, mercredi 13 avril en fin de matinée, vers 11h30, pour « trouble à l’ordre public », selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Bruno Koné, contacté par Jeune Afrique. Les policiers l’ont ensuite conduit dans les locaux de la préfecture de police du Plateau, à Abidjan, où une trentaine d’autres étudiants sont également en détention depuis lundi 11 avril.

Les membres de la Fesci ont ensuite cherché à organiser une manifestation de soutien dans la soirée, mais une descente de police a mis fin au projet. Les forces de l’ordre sont en effet intervenues sur le campus de l’université aux alentours de 22 heures, procédant, selon les témoignages des étudiants, à plusieurs arrestations. Toujours selon ces mêmes témoins, plusieurs étudiants auraient été blessés dans l’opération.

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« Notre souhait est que les étudiants puissent s’adonner pleinement à leurs études », explique Bruno Koné. « Je crois que les quelques manifestants devraient laisser la politique aux politiciens et le syndicalisme aux syndicalistes », ajoute le porte-parole du gouvernement.

« Pas besoin de créer autant de troubles pour si peu »

L’arrestation de Fulgence Assi intervient alors que les tensions entre les policiers et les membres de la Fesci ne cessent de monter autour du campus de l’université Félix Houphouët-Boigny. Lundi 11 avril, le syndicat avait entamé une grève de cinq jours pour réclamer de « meilleures conditions de vie et d’études » et dénoncer la réquisition prochaine des résidences universitaires dans le cadre des prochains jeux de la Francophonie.

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La police était alors intervenue pour disperser les manifestants, en utilisant des gaz lacrymogènes, et avaient procédé à une trentaine d’arrestations. Les étudiants interpellés n’ont depuis pas été libérés, malgré les appels de leur syndicat et de certains partis politiques, comme le Lider (Liberté et démocratie pour la République).

« Nous comprenons difficilement autant d’hostilité de la part des étudiants de la Fesci », confesse Bruno Koné, notamment au sujet des Jeux de la Francophonie. « Ils doivent comprendre que ces Jeux sont pour tous les Ivoiriens et que ce doit être une fierté de les organiser dans les meilleures conditions possibles en logeant des athlètes pour quelques jours », explique-t-il. Et de conclure : « Il n’y a pas besoin de créer autant de troubles pour si peu, d’autant que ce sont des choses qui peuvent encore se discuter avec le comité d’organisation ».

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