Visite en Libye des ministres français et allemand des Affaires étrangères

Les ministres français et allemand des Affaires étrangères sont arrivés samedi à Tripoli pour rencontrer le Premier ministre désigné du gouvernement libyen d’union nationale, qui tente d’asseoir son autorité dans ce pays divisé et miné par des violences, a constaté un photographe de l’AFP.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault. © Sergei Chuzavkov/AP/SIPA

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault. © Sergei Chuzavkov/AP/SIPA

Publié le 16 avril 2016 Lecture : 2 minutes.

Jean-Marc Ayrault et Frank-Walter Steinmeier, qui effectuent dans la capitale libyenne une visite non annoncée de quelques heures, devaient se rendre dans la base navale où siège temporairement le gouvernement d’union dirigé par Fayez al-Sarraj.

L’ONU, les Européens, les Américains ainsi que les pays voisins de la Libye espèrent que ce gouvernement d’union permettra de mieux lutter contre les jihadistes du groupe État islamique (EI) qui ont profité du chaos pour renforcer leurs positions dans ce pays, à 300 kilomètres des côtes européennes.

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Le déplacement à Tripoli des chefs de la diplomatie française et allemande a été précédé mardi par celui du ministre des Affaires étrangères italien Paolo Gentiloni et jeudi par celui des ambassadeurs de France, d’Espagne et du Royaume Uni.

Ils sont les premiers ambassadeurs européens à être revenus en Libye depuis la décision des pays de l’Union européenne de fermer leurs missions durant l’été 2014 à cause des combats opposant des autorités rivales.

Selon une source diplomatique française, le ministre français des Affaires étrangères estime que les Européens « doivent se mettre en ordre de marche et agir de concert en Libye ».

« La France a été un des premiers pays à soutenir M. Sarraj et le moment est venu de donner une nouvelle impulsion à ce soutien », a dit cette source, qui a précisé que la visite de M. Ayrault s’inscrivait dans le contexte de celle qu’effectuera François Hollande dimanche en Égypte, un pays touché directement par la crise libyenne.

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Le Premier ministre désigné du gouvernement d’union nationale compte sur cette reconnaissance internationale pour affirmer son pouvoir, encore extrêmement fragile quinze jours après son arrivée surprise à Tripoli et un mois après la prise de fonction autoproclamée de ce gouvernement.

Fruit d’un accord négocié sous l’égide de l’ONU et signé par des parlementaires libyens en décembre, ce cabinet d’union n’a pas encore reçu la confiance du Parlement élu, considéré comme légitime par la communauté internationale.

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Cette chambre, qui siège dans l’est du pays après avoir dû quitter la capitale à l’été 2014 quand elle a été prise par une coalition de milices notamment islamistes, tiendra un vote lundi sur ce sujet, selon deux de ses députés.

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