ATT inaugure le 3e pont de Bamako
Pour le 51e anniversaire de l’indépendance du Mali, le président Amadou Toumani Touré et Yu Jianhua, représentant du président chinois Hu Jintao, ont inauguré le 3e pont de Bamako. Le plus grand ouvrage en génie civil du pays a coûté 30 milliards de F CFA.
Tapis rouge, fanfare nationale, musique chinoise, décorations, t-shirts spéciaux, mascottes en forme de dragon… rien n’a été oublié pour rendre la fête grandiose, ce 22 septembre lors de la fête de l’indépendance jumelée à l’inauguration du 3e pont de Bamako. Sur les tribunes, au premier rang avec le président du Mali Amadou Toumani Touré (ATT) et son épouse figuraient les candidats déclarés ou potentiels à la présidentielle de 2012 : Dioncounda Traoré, Soumaila Cissé et Modibo Sidibé. Côté chinois, le ministre assistant au commerce Yu Jianhua,était à la tête d’une délégation de huit personnes.
« Entre le Mali et la Chine c’est une histoire d’amitié que tous les dirigeants, de part et d’autres ont tenu à consolider et élargir au fil des années », s’est félicité ATT. L’inauguration du pont, dont la première pierre a été posée en 2009 par les présidents malien et chinois, était très attendue par les Bamakois qui sont sortis en masse pour assister à l’événement. «
Ce pont va diminuer les embouteillages monstres de tous les jours sur les deux ponts de la ville », a fait remarquer le maire de la commune VI de Bamako, M. Dagno. « C’est un monument de plus pour l’amitié sino-malienne », a commenté Yu Jianhua, avant l’inauguration (photo ci-dessous, © Baba Ahmed pour jeuneafrique.com).
Le plus grand don chinois en Afrique de l’Ouest
« L’annonce de la réalisation de ce pont était un défi (…) Objectif atteint après deux ans et quatre mois de travaux », déclare avec satisfaction le ministre malien de l’Équipement et des Transports, Hamed Diané Séméga. D’un coût de 30 milliards de F CFA intégralement pris en charge par le gouvernement chinois, l’ouvrage possède une longueur de 1,627 km pour 24 mètres de largeur. Il comprend deux double-voies et un échangeur sur chaque rive du fleuve Niger.
Les travaux ont été réalisés par l’entreprise chinoise Gezhouba Group Company Ltd (CGGC), mais ils ont permis aux étudiants de l’École nationale d’ingénieur d’y effectuer des stages pratiques. Même si Yu Jianhua a laissé entendre que le financement du pont était une aide sans contrepartie – c’est d’ailleurs le plus grand don chinois en Afrique de l’Ouest -, personne n’est vraiment dupe. Déjà bien présente dans le secteurs du BTP, la Chine voit loin. Et nourrit vraisemblablement des ambitions dans les mines (uranium, phosphate, pétrole…) que le Mali compte exploiter dans les années qui viennent.
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