RD Congo : après l’explosion meurtrière de Bukavu, les autorités excluent la piste terroriste

Plus de 48 heures après l’explosion d’un véhicule à Bukavu qui a fait trois morts vendredi, l’on ne sait toujours pas ce qui s’est réellement passé. Mais les autorités locales excluent d’ores et déjà la piste terroriste.

Un Casque bleu égyptien assurant la sécurité des populations dans la ville de Bukavu, le 26 novembre 2014. © Abel Kavanagh/CC/Monusco

Un Casque bleu égyptien assurant la sécurité des populations dans la ville de Bukavu, le 26 novembre 2014. © Abel Kavanagh/CC/Monusco

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Publié le 18 avril 2016 Lecture : 1 minute.

Trois personnes ont été tuées, vendredi 15 avril, à Bukavu (est de la RDC) alors qu’elles étaient à bord d’un véhicule. « Des passants ont entendu une explosion et les vitres de la voiture se sont effondrées », explique à Jeune Afrique Elysée Muzalia, un journaliste basé dans le chef-lieu du Sud-Kivu, dans l’est de la RD Congo.

Trois jours après l’incident, « les enquêtes sont toujours en cours », indique une source policière à Bukavu. Mais du côté des autorités politiques, l’on écarte déjà toute hypothèse d’une attaque terroriste. « Comme relevé dans la réunion du comité de sécurité provincial, organisée au lendemain de cette explosion [le 16 avril], aucun élément ne nous permet d’affirmer aujourd’hui qu’il s’est agi d’un quelconque acte de terrorisme », commente un conseiller du maire de la ville.

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Une grenade ou une bombe ?

Kinshasa a dépêché une équipe de police scientifique sur place pour s’enquérir de la situation. « Pour l’instant, tous les premiers rapports envoyés au gouverneur de la province du Sud-Kivu par des enquêteurs ne font pas état d’un engin qui aurait été jeté de l’extérieur du véhicule ; la voiture a explosé de l’intérieur », confie Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais.

« Nous attendons les conclusions de la police scientifique qui seront envoyées au ministère de la Justice. Elles détermineront la cause de l’explosion : nous saurons alors s’il s’agissait d’une grenade ou d’une bombe », ajoute le ministre.

Joint par téléphone, Marcellin Cishambo, gouverneur du Sud-Kivu, n’écarte pas l’hypothèse d’un « explosif artisanal utilisé dans les mines dans la région ». À l’en croire, des premiers éléments de l’enquête de la police scientifique seront rendus publics à partir du mardi 19 avril.

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