Mali : au moins un mort et cinq blessés lors d’une manifestation contre les forces étrangères à Kidal
Au moins un civil a été tué lundi dans une manifestation contre les forces militaires françaises et onusiennes à Kidal, dans le nord-est du Mali, a appris l’AFP auprès d’un habitant et d’une source au sein de la Mission de l’ONU (Minusma).
![Des Casques bleus à Kidal, dans le nord du Mali, le 27 juillet 2013. © Rebecca Blackwell/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/02/03/sipa_ap21496619_000004.jpg)
Des Casques bleus à Kidal, dans le nord du Mali, le 27 juillet 2013. © Rebecca Blackwell/AP/SIPA
« Au moins un civil a été tué lundi 18 avril au cours d’une manifestation contre les forces étrangères. Les populations ont manifesté contre les tracasseries de la Minusma et de la force (française) Barkhane, qui traque les jihadistes à travers le Sahel », a déclaré une source de sécurité africaine au sein de la Minusma. Un habitant de Kidal a confirmé cette information et a précisé que ce sont les forces de la Minusma qui ont tiré sur la foule.
Cinq blessés, dont certain dans un état grave
« Il y a aussi cinq blessés civils dont certains dans un état grave », a indiqué sous le couvert de l’anonymat un militaire guinéen de la Minusma joint par l’AFP. Selon cette source, « les manifestants demandaient la libération de trois Touareg arrêtés par les Français de l’opération Barkhane« , qui traque les jihadistes à travers le Sahel. Ces derniers sont accusés d’être complices des terroristes qui ont posé les mines qui ont tué trois militaires français le 12 avril.
Pas de bilan officiel
À travers un communiqué, la Minusma n’a pas précisé le nombre de victimes, indiquant seulement que les informations étaient en cours de vérification.
« Des manifestants se sont introduits par effraction vers 10h (heure locale) sur la piste de l’aéroport, zone d’accès restreint, saccageant et mettant le feu aux installations sécuritaires », explique le texte. Cette piste servait notamment pour l’approvisionnement de l’aide humanitaire, le soutien aux populations locales, ainsi que pour les opérations de la Minusma et des forces partenaires. D’après des témoins, un calme précaire régnait à Kidal après ces événements.
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