Libye : le gouvernement d’union se renforce à Tripoli mais peine à convaincre le Parlement

Nouvel échec pour le gouvernement d’union libyen soutenu par l’ONU. Le Parlement, qui devait se réunir lundi pour le vote de confiance, a reporté sine die sa session en raison de profondes divergences, a fait savoir un député.

Un homme agite le drapeau libyen, le 7 août 2015 à Benghazi. © Abdullah Doma/AFP

Un homme agite le drapeau libyen, le 7 août 2015 à Benghazi. © Abdullah Doma/AFP

Publié le 18 avril 2016 Lecture : 1 minute.

Ce gouvernement d’union avait pourtant reçu des soutiens de taille. Après les encouragements de l’envoyé de l’ONU Martin Kobler et les visites des ministres des Affaires étrangères italien, français et allemand dimanche, c’était au tour de leur homologue britannique Philip Hammond de rencontrer lundi le Premier ministre désigné, Fayez al-Sarraj.

Cette intense activité diplomatique des Européens en faveur du gouvernement d’union s’est accompagnée de plusieurs mesures et annonces, consacrées en priorité à la lutte contre l’État islamique et l’immigration clandestine. Le Britannique Philip Hammond a ainsi promis une aide de 10 millions de livres, soit environ 12,6 millions euros.

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Malgré l’absence de vote, le gouvernement prend ses quartiers 

L’enjeu est de taille : le gouvernement d’union a besoin du vote de confiance du Parlement pour pouvoir étendre son autorité à l’est du pays, une région pour l’heure gouvernée par un cabinet parallèle qui refuse de lui céder le pouvoir avant un tel vote de confiance.

Selon le député Khalifa Daghari, « un comité formé de députés pour tenter de parvenir à un accord entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre le gouvernement d’union » a été mis en place. « Si nous parvenons à un accord, nous tiendrons une session demain (mardi), sinon on continuera de négocier », a précisé le parlementaire.

Malgré l’absence de vote, le gouvernement libyen autoproclamé le 12 mars continue d’asseoir son autorité en prenant les rênes de ses premiers ministères à Tripoli. Arrivé le 30 mars dans la capitale, il a rallié le soutien d’acteurs économiques clé comme la compagnie nationale pétrolière et la banque centrale ainsi que celui d’une partie des autorités basées à Tripoli et rivales du gouvernement installé dans l’Est.

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