Charbon : « Les prix resteront bas pendant longtemps »
Magnus Ericsson est directeur associé chez SNL Metals & Mining.
![Magnus Ericsson, directeur associé de SNL Metal and Mining. © Peter Knutson](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/01/30/Magnus_Ericsson_Peter_Knutson.jpg)
Magnus Ericsson, directeur associé de SNL Metal and Mining. © Peter Knutson
« Le cours du charbon thermique – destiné aux centrales électriques – a baissé de 24 % en un an, pour atteindre 44,90 dollars (40 euros) la tonne le 27 janvier. Quant au charbon de coke – métallurgie -, il s’échangeait de gré à gré autour de 119 dollars la tonne fin septembre, son plus bas niveau depuis six ans. En 2015, les capacités de production continueront à augmenter, notamment en Australie, alors que la demande restera stable. Les cours des deux types de charbon devraient donc rester bas, autour de 65-70 dollars pour le charbon thermique, et de 130-135 dollars pour le charbon de coke, très lié aux cours de l’acier, actuellement déprimés.
La production africaine de charbon (thermique et de coke) – 266 millions de tonnes par an environ – reste modeste au regard de celle de la Chine (3,68 milliards de tonnes), qui en est à la fois le premier producteur, le premier consommateur et le premier importateur mondial (elle a absorbé 289 millions de tonnes en 2012). Anglo American (sixième producteur mondial) et Glencore (neuvième) sont les plus actifs en Afrique, mais le leader mondial Coal India Limited (CIL) n’est présent qu’au Mozambique [depuis 2010].
>>>> Lire aussi – Mines : c’est le moment d’investir en Afrique !
left;" />L’Afrique du Sud, premier charbonnier du continent, a extrait 257 millions de tonnes de minerai noir de son sous-sol en 2013, un chiffre stable depuis plusieurs années. Une partie seulement – environ 75 millions de tonnes – est exportée sur les marchés internationaux (essentiellement vers la Chine), le reste étant consommé localement pour la production d’électricité.
Le second producteur africain, le Mozambique, arrive loin derrière la nation Arc-en-Ciel : il a produit seulement 4,9 millions de tonnes en 2012. Avec le démarrage des mines de charbon des groupes Vale et Rio Tinto, il devrait peser davantage sur le marché d’ici à cinq ans, mais la filière charbonnière reste freinée par le manque d’infrastructures ferroviaires du pays, en attendant l’achèvement d’un nouveau corridor logistique, chantier piloté par Vale.
Le Zimbabwe (1,6 million de tonnes) et enfin le Botswana (1,5 million de tonnes) puis le Swaziland (0,3 million de tonnes) sont quant à eux des producteurs de charbon très marginaux. »
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