Demimpex affiche ses ambitions dans la distribution

Spécialisé dans l’import-export de véhicules en Afrique, le belge se diversifie jusqu’à vouloir faire de la distribution sa principale activité en 2011.

Publié le 3 novembre 2009 Lecture : 2 minutes.

« Mercedes en Angola, c’est une nouvelle carte magnifique dans notre jeu ! » Michaël Delvaux, directeur financier de Demimpex, est particulièrement enthousiaste. Sa société vient d’obtenir en joint-venture la distribution exclusive de la prestigieuse marque allemande dans un pays pétrolier en forte croissance, de même que celle de Ford en République démocratique du Congo. Surtout, ces deux nouveaux contrats, qui démarreront début 2010, s’inscrivent dans la stratégie de l’entreprise, qui vise à tirer de son activité de distributeur agréé de marques automobiles la majeure partie de ses revenus au détriment de celle, plus traditionnelle, de trading (achat-vente directe de véhicules), qui constitue encore 60 % de son chiffre d’affaires.

Demimpex continue ainsi tambour battant à grossir son portefeuille de distribution. À travers ses filiales africaines, le belge représente aujourd’hui les marques Nissan en RD Congo, au Congo-Brazzaville, au Rwanda et en Côte d’Ivoire, Mercedes au Rwanda, ainsi qu’Audi et Volkswagen en Côte d’Ivoire et en RD Congo. Du coup, l’entreprise rivalise de plus en plus avec les grands distributeurs actifs en Afrique, comme CFAO ou encore Necotrans et Soeximex. À l’origine simple coopérative d’exportation de pièces de rechange, avant de se lancer dans l’import-export de véhicules légers (1995) et de matériel de génie civil (1997), Demimpex a progressivement évolué vers la distribution en reprenant et en relançant les activités d’acteurs moribonds, comme avec Nissan en RD Congo en 2002. Le trader a ainsi gagné la confiance des constructeurs, qui lui ont confié de nouveaux marchés. « Nos qualités de flexibilité, de réactivité et notre connaissance des marchés africains les ont convaincus », souligne Philippe de Moerloose, son président-fondateur.

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« Entre la distribution et la vente directe, nous avons écoulé 10 000 véhicules et 300 engins de génie civil en 2008, pour un chiffre d’affaires consolidé de 390 millions d’euros », ajoute le dirigeant. Demimpex, qui balaie l’ensemble du continent, s’appuie pour cela sur deux plates-formes de stockage. L’une à Dubaï, qui livre les véhicules à destination de l’Afrique de l’Est, l’autre à Anvers, qui couvre l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale. 

Gérer un marché en crise

« Tous nos véhicules sont tropicalisés », précise le dirigeant. En Côte d’Ivoire ou au Sénégal, où le réseau routier est en grande partie convenable, Demimpex importe pour 60 % de berlines. En revanche, les pick-up 4×4, essentiellement Nissan et Toyota, qui sont distribués en import-export direct représentent 65 % des ventes en RD Congo, au Rwanda ou en Angola, où les routes sont plus accidentées.

Cette année, la crise économique n’a cependant pas épargné le trader-distributeur belge, avec en perspective la chute de 15 % de ses ventes de véhicules légers. La société a dû notamment faire face à un surstock de véhicules depuis le Moyen-Orient. « Nous avons su gérer cette situation pour éviter leur immobilisation plus de six mois », précise néanmoins Michaël Delvaux. Demimpex a ainsi multiplié promotions et campagnes de terrain. À en croire Philippe de Moerloose, les ventes commencent déjà à repartir et de nombreux projets devraient aboutir en 2010. 

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