RD Congo : le siège de l’Unafec, parti d’opposition, saccagé par des inconnus

Antoine-Gabriel Kyungu wa Kumwanza, président de l’Unafec, a accusé le pouvoir de « soutenir des actes anti-démocratiques » en RDC, après le saccage du siège de son parti par un groupe d’individus, mardi, à Kinshasa.

Gabriel Kyungu wa Kumwanza, président fondateur de l’Unafec. © AFP

Gabriel Kyungu wa Kumwanza, président fondateur de l’Unafec. © AFP

Publié le 20 avril 2016 Lecture : 2 minutes.

« Je suis profondément choqué par ces actes anti-démocratiques commis par des personnes qui bénéficient de la protection du pouvoir en place », a accusé Antoine-Gabriel Kyungu, président de l’Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec, opposition).

Dans l’après-midi du mardi 19 avril, un premier groupe de six personnes a escaladé le mur de la parcelle, « avant d’arracher nos insignes, déchirer les drapeaux du parti et du G7 [regroupement de sept parti d’opposition, NDLR], mais aussi l’effigie de M. Kyungu », a dénoncé Amisi Binti, secrétaire au siège de l’Unafec, témoin de l’événement.

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Le pouvoir à l’origine du saccage, selon l’Unafec

Selon Amisi Binti, un groupe plus important d’hommes et de femmes, dissidents de l’Unafec et accompagnés de quelques hommes en tenue de la police a ensuite fait irruption, lançant des insultes et menaces contre Antoine-Gabriel Kyungu. Des témoins affirment avoir vu un groupe de gens enlever ou déchirer les symboles de l’Unafec.

« Le pouvoir non seulement a créé les doublons des partis politiques, il leur donne aussi la mission de vandaliser, de saccager ce qui appartient aux adversaires politiques », s’est emporté M. Kyungu, un des dirigeants du G7.

Des effigies de Moïse Katumbi déchirées 

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Selon le colonel Pierrot Mwana Mputu, porte-parole de la police, des ordres ont été donné à la police de s’enquérir de la situation. Ce qu’a confirmé Bertin Gildard Kanunu, l’un des responsable de l’Unafec et du G7 à Kinshasa, qui a indiqué que la police  était « descendue sur place pour constater les dégâts ».

Le siège du parti à Lubumbashi n’a pas été épargné. Les effigies de Moïse Katumbi placées devant le bureau provincial de l’Unafec y ont été déchirées. Selon plusieurs témoins, ils ont été arrachés par des policiers venus à bord de trois jeeps.

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« Nous n’avons pas peur »

« C’est un coup d’épée dans l’eau, ce sont des intimidations, nous n’avons pas peur », a réagi Moïse Katumbi. Le populaire candidat investi du G7 a par ailleurs annoncé la tenue d’un meeting jeudi au même endroit.

Fin mars, cette coalition de sept partis passés de la majorité à l’opposition au président Joseph Kabila en septembre, a demandé à Moïse Katumbi, président du club de football Tout-Puissant Mazembe de Lubumbashi, d’annoncer sa candidature à la présidentielle.

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