Zambie : deux personnes ont été brûlées vives depuis le début des violences xénophobes
Deux personnes ont été brûlées vives lundi lors des émeutes xénophobes qui ont éclaté à Lusaka, au cours desquelles des commerçants rwandais ont été pris pour cible, a rapporté la police zambienne mercredi. Pour le moment, la nationalité des victimes n’est pas connue.
![Des policiers zambiens en patrouille le 19 avril 2016 à Lusaka. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/04/20/capture-decran-2016-04-20-a-130946.png)
Des policiers zambiens en patrouille le 19 avril 2016 à Lusaka. © AFP
« Le nombre officiel de personnes tuées depuis le début des troubles lundi est de deux morts. Les deux personnes ont été brûlées vives lundi 18 avril 2016 à Kanyama », un bidonville de Lusaka, a déclaré mardi Charity Chanda, la porte-parole de la police.
Selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, les deux hommes ont été tués avec des pneus enflammés.
Des commerçants rwandais pris pour cible
Les émeutes ont éclaté lundi et se sont propagées le lendemain dans plusieurs quartiers pauvres de la capitale zambienne, après la découverte récente de sept cadavres, amputés de plusieurs organes (oreilles, cœur, pénis, …).
En représailles, des centaines de personnes ont caillassé des maisons et des commerces supposés appartenir à des Rwandais, soupçonnés par la population locale d’avoir commis ces crimes rituels.
Effrayés par ces violences xénophobes, des ressortissants rwandais – la Zambie compte quelque 6 400 réfugiés venus du Rwanda – ont trouvé refuge dans des commissariats.
Davies Mwila, ministre zambien de l’Intérieur, a dénoncé lundi ces actes de xénophobie, relevant du « comportement de personnes animées d’intentions criminelles qui ont tiré profit de la peine et de la douleur que nous avons tous ressenties après ces crimes rituels supposés ».
Retour au calme
Le calme est revenu mercredi matin à Lusaka après ces deux jours de violence.
La police dit avoir procédé à 11 arrestations liées aux crimes rituels supposés et à 256 interpellations en lien avec les émeutes. Des casseurs avaient profité de ces violences pour voler de la nourriture ou du matériel électroménager tels que des réfrigérateurs, dans les magasins visés.
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